La présidente du tribunal administratif de Montpellier qui a invalidé l'élection du maire sortant UMP après plusieurs cas de fraudes, a reçu des lettres de menace.
source : Nouvelobs.com
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La magistrate qui a invalidé l'élection municipale de Perpignan pour cause de fraude avait reçu des menaces écrites quelques jours avant de prendre sa décision, a indiqué, mercredi 8 octobre, le procureur de Montpellier.
La présidente du tribunal administratif de Montpellier, Ghislaine Fraysse, a invalidé mardi l'élection du maire sortant UMP de Perpignan (Pyrénées-Orientales), Jean-Paul Alduy, au second tour du scrutin municipal du 16 mars dernier.
Le procureur de la République de Montpellier (Hérault), Brice Robin, a expliqué à Reuters que ces menaces étaient contenues dans un courrier "reçu il y a quelques jours". Il n'a pas révélé le contenu précis du courrier.
"Ce courrier anonyme impliquait des pressions à l'encontre des magistrats de cette cour en cas de décision d'invalidation de l'élection municipale", a ajouté le procureur.
Pas d'enquête
La magistrate n'ayant pas souhaité porté plainte, aucune enquête n'a été ouverte, a-t-il précisé.
Plusieurs cas de fraudes avaient été constatés au cours de ce scrutin, dont la prise en flagrant délit d'un président de bureau qui tentait de bourrer une urne avec des bulletins en faveur du maire sortant cachés dans ses chaussettes.
A l'annonce de cette invalidation, Jean-Paul Alduy a annoncé son intention d'interjeter appel auprès du Conseil d'Etat, qui dispose d'un délai de six mois pour statuer sur le jugement.
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