(Lefigaro.fr)
Un jeune homme en détention préventive d'une vingtaine d'années s'est pendu ce week-end dans sa cellule de la maison d'arrêt de Rennes. Apparemment sans antécécent judiciaire, il avait été mis en examen pour assassinat après la mort d'une personne âgée l'été dernier. Après les faits, il avait été interné en hôpital psychiatrique pendant 45 jours avant d'être transféré à la maison d'arrêt de Rennes, selon une source syndicale. Une surveillance particulière lui était attribué car les autorités pénitentiaires craignaient qu'il ne se suicide.
La réaction de la CGT Pénitentiaire ne s'est pas faite attendre : «Preuve, s'il le fallait encore, les instructions Dati en date du 17 septembre 2008 n'ont aucun effet sur la prévention des suicides». Cette instruction, qui vise à réduire les suicides, préconise notamment des rondes de surveillance toutes les deux heures. «Ca fait péter les plombs chez certains détenus, souligne une source syndicale, car on les réveille puisqu'il faut allumer la lumière à chaque fois, voire taper à la porte de la cellule».
Surpopulation
Pendant le même week-end, un autre détenu s'est donné la mort à la prison des Baumettes à Marseille. L'homme, âgé de 38 ans, s'est également pendu dans sa cellule. C'est son compagnon de captivité qui a donné l'alerte en découvrant le corps. Selon une source policière, l'homme avait été condamné à six ans de prison pour agression sexuelle et était très dépressif.
Ces deux drames survenus en cinq jours seulement rappellent qu'en 2008, 115 détenus se sont suicidés dans les prisons françaises, selon un bilan établi par l'Administration pénitentiaire. Un chiffre en augmentation par rapport à 2007 et 2006 mais qui reste dans la moyenne des années précédentes. En effet, il y avait eu 120 suicides de détenus en 2003, 115 en 2004, 122 en 2005, 93 en 2006 et 96 en 2007. Le nombre des suicides est également à rapporter à celui en constante augmentation des personnes incarcérées dans les quelque 200 prisons françaises, qui souffrent d'un problème chronique de surpopulation. Il y avait au 1er décembre 2008 63.619 détenus pour 50.963 places. Selon les derniers chiffres disponibles, le taux de suicide en prison en 2008 est de 17 pour 10.000 détenus.
NDLR : Lu certains commentaires assez affligeant sur le site du figaro suite à cet article.
Un exemple :
de pauio
"que faisait ces pauvres malheureux en prison, si tous les prisonniers de france pouvaient avoir la même idée, nicolas pourrait faire des economies de surveillant"
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