06/01/2009

accord de reconnaissance de diplômes entre la France et le Vatican

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La re-christianisation de la France par Sarkozy !!
L'UNEF exige l'annulation d'un accord de reconnaissance de diplômes entre la France et le Vatican

il y a 29 min
AP




L'UNEF a exigé mardi l'annulation d'un accord de reconnaissance des diplômes canoniques et ecclésiastiques signé entre la France et la Vatican. Le premier syndicat étudiant estime que ce texte "foule aux pieds les principes laïcs de la République et de l'enseignement supérieur et ouvre une brèche dans le monopole public de délivrance des diplômes nationaux".

Mardi, les ministères des Affaires étrangères et de l'Enseignement supérieur ont déclaré dans un communiqué que la signature de cet accord en décembre dernier "s'inscrit comme pour tous les accords avec les autres Etats européens dans le cadre du 'processus de Bologne'".

Selon le communiqué commun, la Conférence des présidents d'université (CPU) était au courant de cet accord "avant sa signature", un accord qui vise à "faciliter la lisibilité des diplômes délivrés par des établissements catholiques en permettant la reconnaissance d'un niveau universitaire qui facilitera aux étudiants leur poursuite d'études, les universités conservant leur liberté de reconnaître ou non ce niveau de diplôme".

Les deux ministères ont rappelé que "sont visés par cet accord les diplômes canoniques délivrés par les universités catholiques et les établissements d'enseignement supérieur dûment habilités par le Saint-Siège, ainsi que les diplômes ecclésiastiques directement délivrés par les facultés ecclésiastiques sous l'autorité du Saint-Siège".

De son côté, l'Union nationale des étudiants de France parle dans un communiqué diffusé d'une "décision prise en catimini", qui "constitue la mise en application du discours de Latran de Nicolas Sarkozy, qui regrettait que l'Etat 'répugne à reconnaître la valeur des diplômes des établissements d'enseignement supérieur catholique'".

"Cet accord foule aux pieds les principes laïcs de la République et de l'enseignement supérieur et ouvre une brèche dans le monopole public de délivrance des diplômes nationaux", estime l'UNEF.

Pour le syndicat étudiant, "si les établissements privés catholiques ont le droit de disposer de leurs formations propres, l'Etat a le devoir de garantir des règles nationales claires aux diplômes nationaux en termes d'absence de sélection, de modalités d'évaluation, d'adossement des formations à la recherche, et de garanties d'indépendance des savoirs".

"En permettant une reconnaissance automatique de ces diplômes canoniques ou de théologie, l'Etat renonce à toute évaluation scientifique de leur contenu, jusqu'à présent du ressort de jurys rectoraux ou effectué par le biais de conventions avec une université publique", ajoute l'UNEF.

L'UNEF affirme en outre que "le processus européen de Bologne, non contraignant pour les Etats, n'impose nullement une telle reconnaissance automatique et se trouve pris en otage par la volonté présidentielle de réchauffer les relations entre la France et le Vatican". AP

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