La compagne de Julien Coupat a quitté la prison de Fleury-Mérogis dans l'Essonne vendredi peu après 18h30."Maintenant, j'ai envie de rentrer chez moi avec mes parents et j'espère que Julien sortira très vite", a déclaré la jeune femme. Le fond du dossier sera examiné vendredi prochain par la chambre de l'instruction.
(source : http://www.lemonde.fr/)
Le président de chambre Norbert Gurtner a infirmé le référé-détention pris par le parquet de Paris pour empêcher la remise en liberté de la jeune femme de 25 ans, actuellement détenue à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis, estimant que cette procédure d'urgence en l'état ne se justifiait pas. Le juge d'instruction chargé de l'enquête sur les dégradations avait ordonné, mercredi, la remise en liberté de la jeune femme sous contrôle judiciaire. Le parquet avait aussitôt fait appel.
"C'est un échec complet pour le parquet, pour Mme la ministre de la justice et Mme la ministre de l'intérieur, qui ont instrumentalisé dès le départ ce dossier en en faisant un dossier politico-médiatique", a dit devant la presse l'avocat de la jeune femme, Me Steeve Montagne, visiblement très ému. "Ma cliente va sortir dans les heures qui viennent et je vais m'empresser d'aller à Fleury-Mérogis la chercher. Normalement, avant minuit ce soir, elle sera libérée", a ajouté l'avocat.
La remise en liberté d'Yldune Lévy devra être confirmée vendredi prochain par la chambre de l'instruction de Paris, qui examinera au fond l'appel du parquet de Paris. Réunie cette fois en formation collégiale (un autre président et deux assesseurs), cette chambre de la cour d'appel n'est en effet en aucune manière tenue de suivre l'arrêt pris ce vendredi par un président de chambre. Elle aura le choix entre confirmer la remise en liberté d'Yldune Lévy ou ordonner son retour en détention.
Seul le compagnon d'Yldune Lévy, Julien Coupat, présenté comme le chef du groupe, est toujours en prison. Ecroué depuis le 15 novembre, il avait bénéficié d'une décision d'élargissement par un juge des libertés mi-décembre, mais le parquet l'a fait annuler par un référé-détention accepté par la chambre de l'instruction. L'affaire porte sur le sabotage de lignes TGV de la SNCF dans la nuit du 7 au 8 novembre. Des crochets fabriqués avec des fers à béton avaient été placés sur plusieurs caténaires.
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