Le pouvoir chinois en remet une couche contre la liberté d’expression sur le web. Et hier, les principaux opérateurs ont indiqué avoir accepté les nouvelles demandes de censure des autorités. StreetReporters est allé vérifier qu’en France on pouvait toujours avoir pignon sur rue quand on était (pourquoi pas violemment) anti-sarko. Etat des lieux.
Google.cn a abdiqué. « Les moteurs de recherche sont comme un océan de contenus et notre stratégie est de conquérir des montagnes de difficultés technologiques », lâche Google sur son blog officiel. Comprendre : Lundi, le ministère chinois de la sécurité publique mettait en demeure 19 sites webs et fournisseurs d’accès de censurer des « contenus vecteurs d’atteintes aux mœurs publiques ». Et hier aussi bien Baidu (le moteur de recherche chinois) que Google avaient obtempéré. « Quand la Chine dit qu’ils vont réguler les sites webs, la pornographie est un prétexte pour censurer des gens qui s’expriment », explique Clothilde le Coz, du bureau Internet de Reporters Sans Frontières, au micro de StreetReporters. La plus grande plateforme de blogs chinois fait ainsi aussi partie des sites qui ont dû accepter d’opérer ce nouveau filtrage sur la base de mots clés interdits, qui ne sont pas connus du grand public. Un pas de plus pour Google et les autres, déjà largement censurés depuis longtemps dans l’empire du milieu.Et en France ? La liberté d’expression ne s’use que si l’on ne s’en sert pas, dit le dicton. StreetReporters est allé vérifier, que dans ces jours où beaucoup fustigent un omni-président et où le PS accuse le chef de l’Etat de vouloir réduire la démocratie, les anti-sarkos étaient toujours bien présent sur un web non censuré. Best-of :
1. Torapamavoa, le karcher anti-sarko
Torapamavoa c’est un peu le karcher de la banlieue. Toutes formes de contenus sont à votre disposition : vidéos, clips, photos, articles, sons, dessins. Torapamavoa est un site militant, qui ne blague trop. Censuré ? Contestant les moindres faits et gestes de Sarko sur tous les terrains, le site se dit victime de censure, avec les suppressions successives de son compte myspace, youtube et facebook.
2. Les vigilants, le réseau des réseaux anti-sarko
Les vigilants c’est un peu le bottin mondain de la blogosphère anti-Sarko. Un réseau d’information qui souhaite ainsi ne manquer aucune action du Président et d’en laisser trace. Et pour être plus efficace, l’annuaire des blogs d’opposition au chef de l’Etat sont triés par catégories : « les informateurs, les analystes, les activistes, les militants… »
3. Comité de résistance citoyenne, le bazar de l’anti-sarkozysme
Prononcez CRC. Bienvenue dans le bazar de l’anti sarkozysme. Des stickers qui griment le président de la république en dirigeant nazi, et aussi des articles de Libé, Marianne, du Nouvel Obs et de rue89.
4. Sarkostique, le blog qui squatte chez TF1
« Blog officiel satirique de Nicolas Sarkozy ». Sarkostique est un blog satirique compilant bon nombre de dessins de Charlie et Siné hebdo, ainsi que des billets d’humeur du blogueur Sarkophage. Hébergé chez TF1. Le bloggeur se dit, comme Torapamoa, victime de censure. Mais visiblement toujours en ligne chez… over-blog, dont TF1 possède quelques 30% des parts. Pour un anti-sarko, il fallait le faire.
5. NPA2009, premier site politique d’opposition à Sarko
Le NPA s’est autoproclamé, derrière Olivier Besancenot, premier parti d’opposition à Sarkozy. Comme le parti se construit en ce moment (son congrès fondateur est programmé pour la fin du mois), il balance grave sur son site web.
Marc-Antoine Bindler, Jacques Torrance, Johan Weisz
street reporter
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