22/10/2010

le code Defense : Le piquet de greve est en paix, l'etat use de procedures de guerre.

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le préfet de Seine-et-Marne, Michel Guillot, accompagné de ses collaborateurs, «est venu lui-même donner les réquisitions au personnel dans le but d'alimenter les stations service et tous les clients de Total, tout ça sous prétexte d'un code Défense». «Nous ne sommes pas en guerre, martèle le délégué syndical, nous ne sommes pas en état de siège, le code défense ne s'applique pas dans ce cas-là».




L'accès à la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne), réquisitionnée par le préfet, a été dégagé peu avant 9 heures par des gendarmes mobiles. Un des grévistes réquisitionnés aurait été blessé, a constaté un journaliste du Parisien présent sur place : bousculé dans la cohue, il a été piétiné involontairement par les gendarmes et ses camarades.


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Selon les syndicats, l'intervention a fait deux autres blessés légers, qui ont reçu des coups de pieds.

Agissant à mains nues et sans casque, les forces de l'ordre ont poussé les manifestants pour dégager le portail. Le ministère de l'Intérieur a affirmé que cette intervention s'était déroulée «dans le calme» et sans incident. «Ce n'est pas la raffinerie qui est réquisitionnée, c'est le stock de dépôt», a précisé le ministre de l'Energie Jean-Louis Borloo sur RMC.

Un cordon citoyen pour soutenir les grévistes

L'ambiance était tendue depuis 3h10 environ, où la raffinerie, bloquée par les grévistes depuis plusieurs jours a été réquisitionnée par la préfecture. Les gendarmes se sont postés aux accès pour filtrer les entrées. Un «cordon citoyen» d'environ 90 personnes, habitants du quartier ou militants d'autres corporations, s'était alors formé pour tenter d'empêcher les grévistes réquisitionnés de pénétrer dans la raffinerie.

Cette réquisition intervient à la veille des vacances de Toussaint, et au premier jour des départs en vacances, alors qu'encore un quart des stations services en France est en panne sèche. Le Premier ministre François Fillon tiendra une nouvelle réunion de crise sur la distribution des carburants ce matin à 11 heures, avec les principaux acteurs de la production et de la distribution.

Un piquet de grève d'une cinquantaine de personnes

Avant l'arrivée des gendarmes mobiles, les grévistes avaient décidé d'alléger le piquet de grève, qui comptait dan,s la nuit «une quinzaine de personnes». Vers 5 heures, l'effectif se chiffrait à «une cinquantaine de salariés», selon Franck Manchon, délégué syndical CGT, qui annoncait l'arrivée d'autres grévistes en renfort. Ceux-ci envisageaient vendredi matin de «faire opposition de façon juridique» aux réquisitons, a-t-il prévenu, mais comptaient «utiliser tous les moyens en (leur) possession pour continuer à faire valoir (leur) droit de grève».

Selon Franck Manchon, le préfet de Seine-et-Marne, Michel Guillot, accompagné de ses collaborateurs, «est venu lui-même donner les réquisitions au personnel dans le but d'alimenter les stations service et tous les clients de Total, tout ça sous prétexte d'un code Défense». «Nous ne sommes pas en guerre, martèle le délégué syndical, nous ne sommes pas en état de siège, le code défense ne s'applique pas dans ce cas-là».
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