Inde: manifestation d'opposants sur le site choisi pour un projet d'EPR
BOMBAY (Inde) - Des milliers de manifestants, selon l'association Greenpeace, se sont rassemblés samedi sur le site choisi pour un projet de construction en Inde de plusieurs réacteurs EPR du géant français du nucléaire Areva, au premier jour de la visite du président Sarkozy.Des dizaines de manifestants ont été arrêtés et emmenés dans des fourgons de police, selon l'agence Press Trust of India (PTI), qui cite une source policière sous couvert d'anonymat. Parmi les personnes interpellées, figurent des leaders de la contestation du projet, selon PTI.
Selon le responsable du secteur de l'énergie chez Greenpeace, Lauri Myllyvirta, au moins 10.000 personnes se sont rassemblées pour protester contre la construction des réacteurs à Jaïtapur, dans l'Etat du Maharahstra (ouest), en présence d'un fort dispositif policier.
L'Inde a donné fin novembre son feu vert sur l'aspect environnemental du projet mais aucun accord définitif n'a encore été signé. Pour l'heure, seul un protocole d'accord conclu en février 2009 a été signé pour la construction de 2 à 6 EPR, de 1.650 mégawatts chacun.
Lors de la visite de Nicolas Sarkozy, un accord cadre pourrait être signé pour la construction de deux premiers réacteurs entre Areva et la société publique NPCIL (Nuclear Power Corporation of India Limited).
Selon NPCIL, le premier réacteur, d'un coût estimé à 4 à 6 milliards d'euros, pourrait être mis en service à l'horizon 2017-18.
Parmi les manifestants, figuraient des pêcheurs et des paysans accompagnés de leurs familles qui devront déménager pour laisser la place à la construction des réacteurs. Ils ont rejeté des offres de compensations financières.
Ces habitants craignent de voir leur pêche contaminée et de perdre leurs terres agricoles.
L'assurance des autorités selon laquelle le projet devrait transformer l'économie locale et créer de nouveaux emplois a été accueillie avec beaucoup de scepticisme parmi la population locale.
"Les gens veulent juste avoir leur propre terre et avoir la sécurité de leurs revenus et de leur mode de vie", a estimé Lauri Myllyvirta. "Ils sont très inquiets concernant les risques de radiation et l'existence ou non d'un centre de gestion des déchets sur le site".
AREVA
(©AFP / 04 décembre 2010 10h19)
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