Au-delà de la véracité de l'histoire avancée par Saïf al-Islam, fils du dictateur libyen, LEXPRESS.fr a cherché à savoir par quels moyens un régime étranger pouvait aider un candidat français.
Selon le fils du dictateur, Saïf al-Islam, la Libye aurait financé la campagne présidentielle de l'actuel chef de l'Etat: "Il faut que Sarkozy rende l'argent qu'il a accepté de la Libye pour financer sa campagne électorale. C'est nous qui avons financé sa campagne, et nous en avons la preuve."
Les preuves justement n'ont toujours pas été publiées, rendant toutes vérifications impossibles. Saïf al-Islam affirme pourtant qu'il est "prêt à tout révéler. [...] Nous avons tous les détails, les comptes bancaires, les documents, et les opérations de transfert. Nous révélerons tout prochainement."
En attendant les "révélations" du régime libyen, on peut s'interroger sur la possibilité pour un Etat étranger de financer la campagne d'un candidat français. L'article L52-8 du code électoral y répond clairement: "Aucun candidat ne peut recevoir, directement ou indirectement, pour quelque dépense que ce soit, des contributions ou aides matérielles d'un Etat étranger ou d'une personne morale de droit étranger."
Cela est d'ailleurs valable pour toute personne morale, à l'exception des partis politiques, seule entité à pouvoir financer un candidat. Sans aucune limite.
D'importants efforts pour pas grand chose
En revanche, rien n'empêche une personne physique étrangère de verser de l'argent à un présidentiable français, explique la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). A condition qu'il respecte les limites: 7500 euros par parti et par an. Ou 4600 euros par élection. Par élection, et non par candidat. Conclusion: Tripoli n'a pas pu financer la campagne de Nicolas Sarkozy. A moins de passer par des particuliers. Admettons que la somme atteigne 100 000 euros -une somme franchement ridicule compte tenu du budget d'une campagne présidentielle, 20 millions d'euros en 2007 pour l'UMP. Pour verser légalement ces 100 000 euros, il faudrait trouver 22 volontaires. Cela représente beaucoup d'efforts pour une somme ridicule.
A moins de passer par des moyens détournés. En arrosant des micro-partis, qui financeraient ensuite la campagne. Pour verser 100 000 euros, il faudrait alors faire des dons de 7500 euros à 13 formations politiques, qui reverseraient ensuite à leur parti satellite ou directement au candidat. De tels mouvements n'apparaissent à aucun moment dans le rapport 2008 de la CNCCFP.
Reste enfin les filières clandestines. Mais cela est une autre histoire.
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