après l'élection de Nicolas Sarkozy
NOUVELOBS.COM | 07.05.2007 | 17:20
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Le SNJ-CGT rappelle notamment que le président élu "revendique le fait d'être l'ami de patrons de presse", ne s'est "jamais prononcé contre les concentrations", a "imposé" des journalistes et "menacé des rédactions".
Nicolas Sarkozy invité le 2 mai de France Inter
(c) AFP
Le syndicat des journalistes CGT (SNJ-CGT) a "fait part de son inquiétude", lundi 7 mai, dans un communiqué diffusé après l'élection du candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy à la présidence de la République.
Selon le syndicat, le président élu "revendique le fait d'être l'ami de patrons de presse, Lagardère, Bouygues, Dassault et autres Bolloré, dont les groupes industriels vivent des commandes publiques", ne s'est "jamais prononcé contre les concentrations" et a eu des "mots assez durs contre les journalistes du service public de France Télévisions".
"Faut-il rappeler qu'il s'est fait fort d'imposer tel ou tel journaliste, de faire le ménage à Paris Match et menacer de ses foudres d'autres rédactions?", a poursuivi le syndicat.
Il appelle "tous les syndicats de journalistes et la profession à se rassembler pour empêcher les mauvais coups contre la convention collective, contre le droit d'informer, contre tous les acquis sociaux et pour défendre la liberté d'informer et le pluralisme de la presse".
Mise en garde de Colombani
De son côté, le président du directoire du journal Le Monde, Jean-Marie Colombani, met en garde Nicolas Sarkozy, dans un éditorial publié dans l'édition datée de mardi 8 mai. Nicolas Sarkozy ne doit pas oublier l'attachement des Français aux "valeurs fondamentales" du modèle français, "à savoir l'humanisme, le dialogue, le vivre ensemble et la fraternité", écrit-il, notamment.
"Si les électeurs ont choisi la modernisation du modèle français, ils ont aussi signifié leur attachement aux valeurs fondamentales de ce modèle, à savoir l'humanisme, le dialogue, le vivre ensemble et la fraternité. Cette France-là ne doit pas être oubliée. Le Nicolas Sarkozy prêchant le nationalisme et le protectionnisme s'en éloigne", estime Jean-Marie Colombani, qui s'était prononcé en faveur de Ségolène Royal avant le second tour.
"La France du repli ne pourra reprendre aucune place en Europe, ni ailleurs. La France de la confiance en l'homme ne sera elle-même que si elle sait être ouverte et généreuse", conclut-il
1 commentaire:
C'est un jour très sombre pour la France. L'élection de Sarkozy signifie le rejet des valeurs progressistes françaises et l'adoption du néolibéralisme à l'américaine, avec toutes les conséquences négatives à anticiper.
J'ai écrit un texte à ce sujet sur mon blogue, avec une perspective québécoise, si cela vous intéresse.
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