17/06/2007

GPS cafteurs pour petits écoliers

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Technologie. Un fabricant a mis au point un système qui permet de suivre ses enfants à la trace.

Par Marie-Joëlle Gros
Libération: vendredi 15 juin 2007


"C’est un boîtier GPS gros comme un paquet de cigarettes / /qu’on glisse dans le cartable ou le sac à dos de son enfant pour ne jamais perdre sa trace. En cas de problème, l’enfant peut appuyer sur une touche «SOS», et un texto parvient illico sur le téléphone portable de ses parents. De leur côté, ceux-ci ont la possibilité de se connecter à tout moment sur Internet pour localiser leur progéniture en vadrouille, sans aucune limite de distance. Le système permet un repérage à 15 mètres près.

Spécialiste de la géolocalisation, Eric Félix, patron de la société Car Telematics, a mis au point cet engin en pensant à ses enfants, qui ne sont pas encore en âge d’utiliser un téléphone portable. La petite famille vit en province, les deux parents travaillent et les enfants vont seuls à l’école à vélo : /«je voulais garder un œil sur eux», / explique le père. Malin, il a également prévu une déclinaison pour les
personnes âgées de son traceur personnel, «Papytel».

*Ondes. * Commercialisé début juin, Kiditel (abonnement mensuel de 29,90 euros) est déjà en rupture de stock. Mais deux associations de protection de l’environnement tirent la sonnette d’alarme : les ondes électromagnétiques émises par un appareil censé rester branché en permanence sont-elles réellement sans effet sur la santé des enfants, interrogent Agir pour l’environnement et Priartém ?

Eric Félix balaie la critique d’un revers ; son boîtier émet des ondes 0,32 kW quand la norme européenne est de 2 kW : pas de quoi s’affoler, assure-t-il. Les associations espèrent toutefois être reçues au ministre de la Santé, car /«la non-intervention des pouvoirs publics permet à des acteurs privés de mettre sur le marché des produits présentant un danger», / dénoncent-elles.

*Compétence. * De son côté, la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) s’étonne de ne pas avoir été contactée par le fabricant. La géolocalisation entre pourtant dans son champ de compétences. Le patron de Car Telematics ne voit pas où est le problème : / «Il y a cinq ans, on nous aurait traités de big brother ; aujourd’hui, les mentalités ont évolué.» / C’est justement ce qui inquiète la Cnil."

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