16/07/2007

14 juillet : Un feu d’artifices de cynisme

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La Fête nationale s’est muée en opération géante de communication personnelle. « Nous avons voulu, avec Cecilia, a susurré le président, que cette garden-party soit réservée à tous ceux d’entre vous pour lesquels la vie n’avait pas été indulgente cette année, tous ceux qui ont dû mettre un genou à terre ».
La compassion à l’égard d’un enfant paralysé est digne de respect. Elle s’impose à tous et ne mérite pas d’être glorifiée. Si elle est mise en scène pour camoufler la brutalité sociale derrière une attention de dame patronesse, elle devient indécente. Quel cynisme en effet que ce discours sur « les victimes » qui seraient enfin l’objets d’attention quand la politique de Sarkozy – celle qu’il approuva hier tout autant que celle qu’il conduit aujourd’hui - multiplie les périls pour la majorité des Français. Quinze jours plus tôt, le même président de la République a refusé le moindre coup de pouce pour le SMIC !
Sarkozy a bien le coeur sur la main mais quand il s’agit de mettre la main à la poche, ses attentions deviennent très sélectives. Le paquet fiscal qu’il a fait adopter par l’Assemblée en fait la preuve. Par différents biais, il supprime l’impôt sur les fortunes, allège celui sur les plus gros revenus, réduit la fiscalité des héritages pour les grands patrimoines et... supprime 10 000 professeurs dans l’enseignement public. Il faut bien payer la note.
Et ceux qui paient des précepteurs à leurs enfants ne lui en voudront pas. A la veille du 14 juillet, il abolit la nuit du 4 août pour restaurer les privilèges.
Des jeux sur le Champ de Mars sans doute, mais pour le pain, il faudra repasser. Ou alors travailler encore plus pour rapporter toujours plus à son patron, et même le 14 juillet comme ont dû le faire les employés du Printemps.
Durant les dix dernières années, le patrimoine professionnel des 500 plus grosses fortunes de notre pays a triplé et a progressé trois fois plus vite que la richesse nationale. Les vases communiquent bien : plus pour quelques uns et moins pour tous les autres ?
http://www.pcf.fr/spip.php?article1800


De : Paris

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