16/07/2007

Jack Lang entre au comité sur les institutions voulu par Nicolas Sarkozy

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PARIS (AFP) - L'ancien ministre socialiste Jack Lang a annoncé lundi qu'il acceptait de siéger au comité de réflexion sur une réforme des institutions installé par Nicolas Sarkozy, une décision réprouvée avant même son annonce par les dirigeants d'un PS en pleine crise.

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"Après avoir mûrement réfléchi, ma réponse est oui", a déclaré M. Lang à TF1. Son entourage avait annoncé sa décision à l'AFP peu avant l'ouverture du journal télévisé.

Ce comité, que le président Sarkozy a voulu "au-dessus des partis", doit envisager d'importantes réformes, dont une éventuelle dose de proportionnelle au Parlement ou la possibilité pour le chef de l'Etat de s'exprimer devant le Parlement.

Il sera présidé par l'ancien Premier ministre Edouard Balladur mais comptera des personnalités de gauche, outre M. Lang, une nouvelle manifestation de "l'ouverture" pratiquée par M. Sarkozy, qui a déjà rassemblé au sein de son gouvernement plusieurs socialistes, dont Bernard Kouchner (Affaires étrangères).

"La constitution n'appartient ni à un clan ni à un parti", et "c'est l'un des combats de ma vie", a dit M. Lang à TF1. "Chacun, quelle que soit sa famille de pensée, a le devoir d'apporter sa pierre à la refondation de notre constitution", a-t-il expliqué pour justifier son choix.

"Je suis un homme libre et fidèle (...) Je n'entre pas au gouvernement" a-t-il ajouté, jugeant qu'il est possible de "travailler dans l'intérêt supérieur du pays sans renoncer à ses convictions".

Le juriste et ex-député socialiste européen Olivier Duhamel, et le constitutionnaliste proche de Michel Rocard, Guy Carcassonne, ont confirmé qu'ils feraient partie du comité.

L'ancien directeur de cabinet de Lionel Jospin Olivier Schrameck a été sollicité mais n'a pas fait part de sa décision.

M. Lang avait réservé sa réponse depuis plusieurs jours. "J'ai posé quelques questions sur deux ou trois points, j'attends des réponses", avait-il dit samedi, alors que l'affaire avait aggravé la crise au PS, en plein débat sur sa "refondation" après son échec à la présidentielle.

La direction du PS avait en effet voté mardi à l'unanimité une motion stipulant la suspension temporaire de toute personnalité participant à titre personnel à une commission mise en place par le gouvernement.

Prenant les devants, le député du Pas-de-Calais avait démissionné le lendemain du secrétariat national du PS. Jeudi, il appelait à la démission "collective" de la direction du parti.

En ouvrant le chantier de réforme des institutions, lors d'un discours prononcé jeudi à Epinal, Nicolas Sarkozy avait rendu un hommage appuyé à M. Lang.

"Je veux, dans les circonstances actuelles, lui dire que je rends hommage à son sens de l'intérêt général, et lui témoigner mon respect et mon estime, à un moment où il me semble que sa famille politique ne lui témoigne ni l'un ni l'autre, lui reprochant simplement d'être un homme ouvert, ouvert d'esprit et ouvert de pratique", avait dit M. Sarkozy.

Le comité, avait expliqué le chef de l'Etat, étudiera la possibilité que le président "puisse s'exprimer au moins une fois par an devant le Parlement pour expliquer son action et rendre compte de ses résultats". Il examinera une limitation du nombre de mandats présidentiels, et "discutera de l'introduction d'une dose de proportionnelle" à l'Assemblée ou au Sénat.

M. Sarkozy, qui installera mercredi ce comité de 12 à 15 membres, consultera dès mardi les partis politiques pour recueillir leurs "observations et leurs suggestions" sur ce sujet.

Le comité doit remettre ses propositions "d'ici au 1er novembre".
et un de plus!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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