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Reuters - il y a 1 heure 18 minutes
KASHIWAZAKI-KARIWA, Japon (Reuters) - La municipalité de Kashiwazaki-Kariwa, dans le nord-ouest du Japon, a maintenu la fermeture de la plus grande centrale nucléaire au monde, où des fuites radioactives se sont produites après le séisme de lundi.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) est prête à aider le Japon dans son enquête au sujet de ces fuites, a déclaré son directeur général, Mohamed ElBaradeï, lors d'une réunion à Kuala Lumpur.
La compagnie qui gère la centrale, Tokyo Electric Power Co. (TEPCO), a fait état de 50 problèmes relevés dans les installations à la suite du tremblement de terre.
TEPCO a admis avoir sous-estimé dans un premier temps la quantité d'eau radioactive qui a fui de la centrale. Cette mauvaise estimation était due à une erreur de calcul.
La compagnie, citée par l'agence de presse Kyodo, souligne toutefois que la quantité d'eau radioactive rejetée dans l'océan ne dépasse pas le niveau de sécurité établi par les autorités japonaises. TEPCO avait évoqué une fuite de 1.200 litres.
La fuite de substances radioactives et l'incendie dans la centrale nucléaire ont relancé le débat autour de la sécurité de la technologie nucléaire, dont l'archipel tire un tiers de son électricité.
Les autorités n'ont pas caché leur inquiétude au sujet du temps de réaction de Tepco. "Je crois que l'on ne peut faire fonctionner les centrales nucléaires qu'avec la confiance de la population", a déclaré mardi le Premier ministre Shinzo Abe aux journalistes à Tokyo.
RETARD DE COMMUNICATION
"De ce fait, si un événement se produit, il faut qu'ils en rendent compte dans le détail et avec rapidité. Nous devons les amener à refléter fidèlement cet incident", a-t-il ajouté.
La fermeture de la centrale en plein été, période où la demande en électricité est traditionnellement forte, pourrait poser problème.
La société assure que la fuite n'a eu aucune conséquence sur l'environnement mais le retard dans la communication risque d'accroître la crise de confiance à l'égard des opérateurs nucléaires. Tepco et une entreprise concurrente avaient déjà reconnu il y a quelques mois avoir dissimulé plusieurs accidents.
Ajoutant au trouble, elle a fait savoir mardi qu'une petite quantité de matière radioactive avait été rejetée dans l'atmosphère. Une centaine de fûts de déchets faiblement contaminés ont en outre été renversés et le contenu de certains d'entre eux s'est répandu.
L'un des accidents les plus graves survenus au Japon s'est produit en 1999 à la centrale de Tokaimura, où une réaction en chaîne accidentelle a causé la mort de deux personnes. Une fuite de vapeur sous pression a par ailleurs fait quatre morts, cinq ans plus tard, dans une autre centrale de l'archipel, qui compte 55 réacteurs.
Treize autres unités sont en construction et les autorités japonaises n'ont pas l'intention de renoncer à une énergie qui fournit 30 à 40% de l'électricité consommée dans le pays.
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