06/07/2007

PERQUI CHEZ VILLEPIN DERNIERES NEWS

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Clearstream: le domicile de Villepin perquisitionné par les juges pendant 6h
vendredi 06 juillet 2007 - 8h16 heure de Paris

L'immeuble à Paris où réside l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, perquisitionné le 5 juillet 2007 © AFP Martin Bureau
PARIS (AFP) - Les poursuites judiciaires contre Dominique de Villepin dans l'affaire Clearstream semblent désormais inévitables après une expertise accablante de l'ordinateur du général Philippe Rondot, suivie jeudi d'une perquisition au domicile de l'ancien chef du gouvernement.
En son absence, les deux magistrats du pôle financier de Paris en charge du dossier, Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, ont perquisitionné l'appartement parisien de M. de Villepin près du parc Monceau (XVIIème) à Paris pendant près de 6 heures 30 jeudi après-midi.
Les juges étaient assistés de policiers de la Division nationale des investigations financière (DNIF). Ils n'ont pas emporté de scellés en partant vers 21H20.

"Désormais, les deux juges sont en situation de poursuivre l'ex-chef du gouvernement", expliquait dès mercredi soir une source proche du dossier.
L'ancien Premier ministre s'est défendu jeudi dans un communiqué en dénonçant les "accusations infondées" selon lesquelles il aurait cherché à mettre en cause Nicolas Sarkozy. Il souhaite "maintenant disposer du statut de témoin assisté" pour pouvoir se défendre.
L'ancien président Jacques Chirac a pour sa part déjà annoncé, en juin, qu'il ne témoignerait pas devant la justice "sur des faits accomplis ou connus durant son mandat", comme dans l'affaire Clearstream, rappelant qu'"aux termes de l'article 67 alinéa 1er de la Constitution, le Président de la République n'est pas responsable des actes accomplis en cette qualité".
Mercredi, le général Philippe Rondot, ex-conseiller du ministre de la Défense et témoin clé dans cette affaire, a été entendu pendant une dizaine d'heures sur les notes contenues dans son ordinateur et révélées par l'expertise datant du 27 juin.

Selon une source proche du dossier, le militaire aujourd'hui à la retraite a confirmé que, dans ses notes, il a bien rapporté des propos tenus par l'ancien vice-président d'EADS Jean-Louis Gergorin et l'ex-cadre du géant aéronautique Imad Lahoud, tous deux mis en examen dans le dossier.
Ces propos mettent en cause les deux anciennes têtes de l'exécutif: selon leurs auteurs, M. de Villepin aurait conseillé à M. Gergorin fin avril 2004, sur instruction du chef de l'Etat (Jacques Chirac, NDLR), de livrer les listings à la justice.
Dans ces fameux listings, les noms de personnalités, dont Nicolas Sarkozy, à l'époque candidat probable à la présidence de la République, sont désignés à tort (?)comme ayant touché des pots-de-vin.
Parmi ces propos consignés soigneusement par le général Rondot dans son ordinateur au printemps 2004 figure notamment la phrase entendue de la bouche d'Imad Lahoud : "Jean-Louis Gergorin aurait reçu instruction de Dominique de Villepin, elle-même formulée par le président de la République, de +balancer+ Nicolas Sarkozy".
"Lors d'un entretien que Jean-Louis Gergorin a eu avec Dominique de Villepin le 19 mai 2004, ce dernier se serait montré à la fois jubilatoire et soucieux de ne pas apparaître dans le scénario", peut-on également lire.
En décembre 2006, M. de Villepin avait été entendu par les juges comme simple témoin. "Aucune action n'a été menée en liaison avec de prétendues instructions du président de la République", avait-il notamment indiqué.
Désormais, les magistrats devraient chercher à faire confirmer par MM. Lahoud et Gergorin le contenu de l'expertise. Le premier est suspecté d'être le falsificateur de l'affaire, ce qu'il nie. Le second a avoué être l'auteur des envois "anonymes".
Ce dernier a, dans un communiqué transmis à la presse par l'intermédiaire de son avocat Me Paul-Albert Iweins, précisé qu'il "a pris connaissance des nouveaux éléments versés au dossier de l'affaire dite +Clearstream+" et "réserve ses déclarations aux magistrats instructeurs".
Au contraire, Imad Lahoud, qui s'est exprimé sur RTL jeudi soir, a démenti "formellement" être l'auteur des propos que lui a prêtés le général Rondot dans ses notes.

http://www.marianne-en-ligne.fr/info_en_temps_reel/

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