NOUVELOBS.COM | 18.07.2007 | 11:30
Artistes et intellectuels figurent parmi les signataires d'un texte de solidarité au groupe de rap "poursuivi avec acharnement et malgré deux relaxes", après la décision prononcée par la Cour de cassation le 11 juillet.
Une pétition a été mise en ligne pour soutenir le groupe de rap "La Rumeur", dont le chanteur Hamé est poursuivi pour ses propos contre des policiers "assassins", apprend-on mercredi 18 juillet.
"Nous artistes, intellectuels, et citoyens, nous déclarons solidaires du groupe de rap La Rumeur, poursuivi avec acharnement et malgré deux relaxes, depuis cinq ans par le ministère de l’intérieur pour avoir publié un texte mettant en cause les violences policières depuis plusieurs décennies en France", indique le texte déjà signé par des personnalités comme l'historien Maurice Rajsfus, le journaliste Denis Robert et les musiciens Cali, Benjamin Biolay ou Mouss et Hakim du groupe Zebda.
Relaxe cassée
Le 11 juillet dernier, la Cour de Cassation, la plus haute instance judiciaire, a cassé la relaxe, prononcée en 2004 puis confirmée en 2006, prononcée en faveur de l'un des rappeurs du groupe "La Rumeur", Mohamed Bourokba, dit Hamé, et renvoyé le dossier devant la Cour d'appel de Versailles.
L'artiste était poursuivi par le ministère de l'Intérieur pour des propos dénonçant des policiers "assassins". Le ministère de l'Intérieur, dirigé depuis mai 2002 par Nicolas Sarkozy, avait décidé de porter plainte en juillet de la même année.
PETITION
Nous artistes, intellectuels, et citoyens, nous déclarons solidaires du groupe de rap La Rumeur, poursuivi avec acharnement et malgré deux relaxes, depuis cinq ans par le ministère de l’intérieur pour avoir publié un texte mettant en cause les violences policières depuis plusieurs décennies en France.
Nous le faisons au nom du principe fondamental de la liberté d’expression. Mais aussi parce que nous estimons qu’il est urgent que s’ouvre enfin un débat sans tabou sur les pages sombres de l’histoire de la police française.
La justice doit reconnaître qu’il n’est pas diffamatoire de revenir sur les massacres d’octobre 1961, de Charonne, ou les bavures commises depuis les années 80.
signer l'appel - entrer sur le site
http://la-rumeur.com/
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