Le substitut du procureur indique que des images à caractère pédophile ont été retrouvées dans la cellule de Martial Leconte.
La commission d'application des peines, réunie vendredi après-midi 24 août à la prison de Caen (Calvados), a décidé de repousser de 30 jours la remise en liberté prévue samedi d'un détenu pédophile qui s'est vanté ouvertement, selon des gardiens, d'aller faire pire que le violeur présumé du petit Enis à Roubaix (Nord).
Claire Diwo, substitut du procureur de la République de Caen, a précisé que cette décision avait été prise en raison d'"incidents de détention" et de la découverte d'images à caractère pédophile dans la cellule de Martial Leconte. La commission, présidée par le juge d'application des peines, est composée du substitut du procureur de la République, de membres de l'administration pénitentiaire, des services sociaux et de médecins psychiatres.
Mauvaise conduite en détention
Selon Claire Diwo, "l'enquête a permis d'établir partiellement la matérialité des propos" attribués par les gardiens au pédophile "et, par ailleurs, des images représentant des enfants ont été découvertes dans sa cellule. Suite à tous ces éléments, le parquet a considéré qu'il s'agissait d'une mauvaise conduite en détention s'appuyant sur l'article 721 du code de procédure pénale et a demandé à la commission d'application des peines un retrait du crédit de réduction de peine".
Cette décision survient peu après que le ministère de la Justice a fait savoir que la garde des Sceaux Rachida Dati avait donné des instructions aux procureurs généraux pour qu'ils procèdent à "un examen attentif" sur les cas de "sorties prochaines des détenus présentant une dangerosité avérée et un risque élevé de récidive".
Viol d'une collégienne de 11 ans
Ce détenu âgé de 42 ans, condamné en mars 1998 à 14 ans de réclusion par la cour d'assises de Gironde pour le viol d'une collégienne de 11 ans, devait, compte tenu des remises de peines, sortir du centre de détention de Caen samedi avec un suivi socio-judiciaire agrémenté d'une obligation de soins jusqu'en 2011.
Dans le contexte de l'émotion suscitée par cette affaire, la commission a décidé de statuer dans l'urgence et d'étudier le comportement de ce détenu âgé de 42 ans. Il a déclaré aux surveillants qu'il allait faire pire que Francis Evrard, le violeur présumé d'Enis. (AP)
NOUVELOBS.COM | 26.08.2007
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