28/08/2007

Le pouvoir d'achat des étudiants baisse

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Les jobs étudiant trouveront facilement preneurs cette année encore. Pour la troisième année, l’Unef publie son enquête sur le «Panier étudiant» listant l’évolution des dépenses et des aides des jeunes. Sans surprise : le pouvoir d’achat des étudiants continue à baisser. «Leurs dépenses (frais d’inscription, sécurité sociale, restaurant universitaire, logement…) augmentent de 3,7% alors que les aides (allocation logement, bourse) qui leur sont accordées n’ont été revalorisés que de 2,2%», indique Bruno Julliard, le président du syndicat étudiant (gauche).

Au banc des accusés siège en première place le logement, qui représente entre 50 et 60 % du budget étudiant. Exemple avec les loyers : ils ont augmenté d’environ 4% à Paris cette année, mais l’aide au logement moyenne n’a été revalorisée que de 1,7%. Un étudiant parisien doit s’acquitter d’un loyer d’environ 650 euros par mois et l’aide de la CAF ne s’élève qu’à environ 150 euros. A cette somme s’ajoutent toutes les dépenses du quotidien et les frais d’études.

Selon le syndicat, le budget d’un étudiant s’élèverait ainsi à 1,160 euros par mois et celui d’un provincial à 843 euros. La rentrée demeure la période la plus critique pour les finances des étudiants qui doivent avancer plusieurs loyers, débourser la caution, assumer les frais de scolarité… «De plus les premières bourses tombent en octobre», s’indigne le président de l’Unef. Pour faire face à ces dépenses, 47% des étudiants sont obligés de travailler. Une situation qui handicape leur parcours universitaire car selon l’Unef, « les salariés ont un taux d’échec de 40 % supérieur à la moyenne».
Olivier Laban-Mattéi AFP ¦ Des étudiants participent à une assemblée générale le 10 mars 2006, à la Sorbonne, à Paris



Delphine Bancaud

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