13/08/2007

Sans papiers de Lille: ça bouge enfin

Partager
Appel commun PS-PCF-Verts sur la situation des sans-papiers à Lille
AFP
AFP - Lundi 13 août, 19h29

LILLE (AFP) - Le PS, le PCF et les Verts du Nord ont lancé lundi un appel commun demandant notamment la nomination d'un médiateur pour résoudre la crise des sans-papiers lillois, dont certains en grève de la faim depuis plusieurs semaines ont été expulsés de la Bourse du Travail le 1er août.

"Cette situation n'est pas digne de la République", a notamment dénoncé Gilles Pargneaux, secrétaire fédéral du Nord du PS, lors d'une conférence de presse commune avec Eric Corbeaux, secrétaire départemental du Nord du PCF et Dominique Plancke, élu vert de la région.

Environ 120 sans-papiers avaient été interpellés le 1er août à Lille, dont une soixantaine affirmaient observer une grève de la faim, pour certains depuis le 15 juin, afin d'obtenir une régularisation. La plupart de ceux qui avaient été placés en rétention ont depuis été libérés.

Depuis lors, les sans-papiers grévistes de la faim sont dispersés dans plusieurs communes de l'agglomération, selon les associations qui les soutiennent.

PS, PCF et Verts demandent la nomination d'un médiateur, le regroupement des sans-papiers grévistes de la faim dans un même lieu pour assurer "un suivi médical régulier" et la participation des principales associations qui aident les sans-papiers à Lille (Mrap, Cimade, Ligue des droits de l'homme, et Comité des sans-papiers du Nord) à la négociation d'une sortie de crise.

Une réunion est prévue mardi entre les représentants des trois partis et le préfet du Nord. Ce dernier s'est dit à plusieurs reprises prêt à "examiner au cas par cas les dossiers qui méritent de l'être", mais rejette toute régularisation massive.

"Le préfet (du Nord) Daniel Canépa a choisi d'être le bras armé du ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale Brice Hortefeux en rompant les accords conclus le 17 juin 2004" à Lille, qui avaient permis de mettre un terme à une précédente grève de la faim de sans-papiers, en définissant notamment des critères de régularisation et en mettant en place des réunions régulières en préfecture, selon M. Pargneaux.

"Le préfet prend un très grand risque, et il en assumera les conséquences", a de son côté estimé M. Plancke.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire