LEMONDE.FR avec AFP | 06.09.07 | 20h06 • Mis à jour le 06.09.07 | 20h33
Meurtrier présumé d'une infirmière et d'une aide-soignante de l'hôpital psychiatrique de Pau en 2004, Romain Dupuy pourrait comparaître publiquement lors de l'audience d'appel de la décision de non-lieu "psychiatrique" dont il a bénéficié le 28 août. Un avis favorable a été rendu par le médecin responsable de Romain Dupuy, jeudi 6 septembre, pour sa comparution.
L'audience pourrait se tenir à la cour d'appel de Pau entre le 7 et le 9 novembre, a indiqué Dominique Boiron, substitut du procureur. Les juges devront confirmer le non-lieu ou le renvoyer devant les assises.
AVIS DU PSYCHIATRE
Chantal Klimaszewski et Lucette Gariod ont été tuées à l'arme blanche – l'une a été décapitée – dans la nuit du 17 au 18 décembre 2004, alors qu'elles étaient de garde dans un pavillon de psychogériatrie. Les avocats des deux familles avaient fait appel immédiatement après l'annonce de l'ordonnance de non-lieu, sollicitant la comparution du meurtrier présumé dans le cadre d'une audience publique.
L'avis favorable du médecin psychiatre de l'hôpital de Cadillac (Gironde) était nécessaire pour cette comparution, avait alors précisé le parquet. Le procureur général, Jean-François Lorans, avait lui-même souhaité que l'audience d'appel se déroule en public. "La justice a tout à gagner à ce que ce procès se déroule de manière transparente", avait-t-il dit.
Le cas de Romain Dupuy était sorti du cadre des prétoires à la fin du mois d'août, Nicolas Sarkozy demandant à la ministre de la justice, Rachida Dati, de "réfléchir" à la possibilité de traduire devant un tribunal un auteur de crime, même s'il est déclaré irresponsable pénalement. Elisabeth Guigou, ancienne ministre socialiste de la justice, avait estimé qu'"on ne peut pas exhiber un fou dans un procès public".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire