Reuters
Reuters - il y a 2 heures 3 minutes
CAYENNE (Reuters) - "La France est un Etat de droit, et l'Etat de droit s'applique sur l'ensemble du territoire, en métropole comme en outre-mer", a déclaré Brice Hortefeux à son arrivée en Guyane.
Le ministre s'est réjoui "des bons résultats de la lutte contre l'immigration clandestine en Guyane depuis 2002, dans le cadre d'un renforcement des moyens annoncés par Nicolas Sarkozy", alors ministre de l'Intérieur.
Au deuxième jour de sa visite, le ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Co-développement se rendra jeudi matin aux frontières fluviales du département avec le Brésil, à l'Est, puis avec le Surinam, à l'Ouest.
Il y passera en revue les dispositifs de lutte contre l'immigration clandestine de ce territoire, où plus d'un habitant sur sept est en situation irrégulière, soient 30.000 à 40.000 clandestins pour 200.000 habitants, selon la préfecture.
Brice Hortefeux doit inaugurer les nouveaux locaux de la Police aux frontières de Saint Georges de l'Oyapock, une commune qui doit être reliée au Brésil par un pont international en 2010. Le ministre rencontrera ensuite policiers et gendarmes à Saint Laurent du Maroni, en face du Surinam.
CO-DÉVELOPPEMENT
En 2007, les services de l'Etat devraient dépasser l'objectif des 10.000 reconduites à la frontière d'étrangers en situation irrégulière, contre 9.700 en 2006, et 6.000 en 2005, selon la préfecture.
Brice Hortefeux s'est engagé à doter la gendarmerie d'un hélicoptère EC 135 avant le 31 décembre - une promesse faite par Nicolas Sarkozy en 2003 - et à ouvrir l'an prochain, après travaux, un centre de rétention administrative de 62 places contre 38 auparavant.
"En Guyane, comme partout ailleurs sur le territoire français, l'étranger en situation irrégulière a vocation à être contrôlé, interpellé et reconduit dans son pays d'origine", a déclaré mercredi à la presse le ministre de l'Immigration.
Selon la police aux frontières, en 2006, plus d'un étranger reconduit à la frontière sur deux était un récidiviste, qui est revenu au moins une fois en Guyane après son expulsion, en traversant le Maroni ou l'Oyapock dans le sens inverse.
"Je suis un adepte du co-développement", a déclaré Antoine Karam, président du Conseil régional de Guyane. "Si nous arrivons à aider ces pays qui sont en difficulté, peut-être que ces étrangers ne viendront pas chez nous. Autant faire jouer la solidarité de l'Europe pour que nous puissions aider ces gens à la frontière."
Lancée il y a dix ans par un accord-cadre signé entre la région, la France, l'Etat frontalier d'Amapa et le Brésil, la coopération régionale entre la Guyane et le Brésil en est encore au stade des échanges de délégations dans le domaine culturel, sportif, scientifique et économique, mais sans retombées notables en matière de développement économique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire