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Par JeanMarie Godard AP - Vendredi 28 septembre, 17h32
Et sur le front de la Santé, la mobilisation a déjà commencé. Les internes ont entamé depuis jeudi soir, avec le soutien des principaux syndicats de médecins libéraux, une grève illimitée des gardes et des astreintes contre les mesures du Projet de loi de financement de la sécurité sociale 2008 (PLFSS) visant à réguler l'installation de nouveaux praticiens dans certaines régions.
Et les internes, qui en appellent à la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, menacent de durcir leur mouvement à partir de lundi.
Le PLFSS mécontente aussi un collectif d'une trentaine d'organisations (associations de médecins, syndicats de salariés ou encore partis politiques de gauche) qui appelle à "quatre heures" d'action "contre les franchises médicales et pour l'accès aux soins pour tous", ce samedi. Cette journée, que ses organisateurs espèrent comme une simple "première étape", se traduira notamment par un meeting à Paris.
"Appliquer une franchise, même si elle épargnait les patients bénéficiaires de la CMU, c'est pénaliser les patients aux revenus les moins élevés, c'est aggraver les difficultés d'accès aux soins de ceux qui ne peuvent actuellement se payer une complémentaire, de ceux qui ne le pourront plus car le coût des complémentaires augmentera", écrit le collectif dans son appel.
Dans un tout autre domaine, vendredi, six syndicats de la RATP (CGT, CFDT, FO, CFTC, Indépendants et Sud) ont appelé à la grève le 18 octobre aux côtés des agents de la SNCF contre les modalités de réformes des régimes spéciaux de retraites.
Les organisations préviennent qu'elles pourraient ne pas en rester là, n'excluant pas "de poursuivre cette mobilisation au travers d'autres journées d'action (...) et de grèves", selon un communiqué diffusé à l'issue d'une intersyndicale. Et les gaziers et les électriciens sont d'ores et déjà appelés par les fédérations CGT et FO de l'Energie à se greffer sur cette journée.
Lundi, les fédérations de fonctionnaires se sont données rendez-vous en début de soirée à Paris, juste après la première conférence sur les missions des services publics organisée par le gouvernement, pour discuter d'"initiatives communes".
Depuis plusieurs mois, les syndicats de fonctionnaires exigent l'ouverture de négociations salariales, et font également front commun contre les 22.900 suppressions de postes prévues au budget 2008 et la réforme de la Fonction publique annoncée le 19 septembre dernier par Nicolas Sarkozy.
"Tout le monde est d'accord pour dire qu'il faut qu'on fasse quelque chose. La question est maintenant de savoir s'il faut se joindre au 18 octobre ou pas", indiquait vendredi à l'Associated Press le secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU), Gérard Aschieri. Certains n'ont toutefois pas attendu, comme la fédération FO des personnels de l'Education, qui appelle à cesser le travail ce jour-là. AP
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