26/10/2007

Eric Woerth tout seul à la table des négociations

Partager
Jugeant "dérisoires" les mesures salariales proposées par Eric Woerth, les syndicats de fonctionnaires maintiennent leur préavis de grève pour le 20 novembre.Bercy : les syndicats quittent la table des négociations
NOUVELOBS.COM | 26.10.2007 | 14:40

..La réunion des syndicats de fonctionnaires avec le ministre du Budget et de la Fonction publique, Eric Woerth, le vendredi 26 octobre, n'a pas abouti. Considérant que leurs revendications salariales n'étaient pas entendues, les syndicats ont quitté prématurément la réunion à Bercy. A sa sortie, le secrétaire général de la FSU Gérard Aschieri a expliqué: "Nous sommes très en colère et très fâchés, nous avons donc décidé de quitter la réunion parce que les mesures proposées par le ministre sont dérisoires et touchent une minorité d'agents". Il a confirmé l'appel à la grève de sept syndicats de fonctionnaires (CGT, CFDT, FO, FSU, Unsa, Solidaires et CFTC) le 20 novembre, déplorant "une absence totale de dialogue social" et des mesures qui "consacrent clairement une réponse négative à nos demandes de négociations et une nouvelle perte de pouvoir d'achat pour les fonctionnaires".

Eric Woerth a proposé d'étendre l'indemnité de fin de grade, une mesure qui touche 25.000 fonctionnaires, et de payer quatre jours, sur la base du volontariat, aux agents qui bénéficient d'un compte-épargne temps, soit 140.000 fonctionnaires, selon le responsable syndical. Le ministre a aussi proposé de payer 30% des heures supplémentaires épargnées aux agents hospitaliers, et d'étendre la possibilité de faire des heures supplémentaires aux agents de catégorie B (catégorie intermédiaire).

Pouvoir d'achat et emploi public

Lundi 22 octobre, les sept fédérations de fonctionnaires avaient appelé à une journée de grève dans la fonction publique le 20 novembre – jour du vote du budget à l'Assemblée nationale – pour les salaires, l'emploi et le service public: "Les organisations appellent tous les agents des trois versants de la fonction publique [Etat, territoriaux, hospitaliers] à faire grève, à se rassembler, et à manifester, le 20 novembre 2007 dans toute la France", indiquait un communiqué. Les organisations signataires "ont constaté que leurs deux revendications prioritaires, le pouvoir d'achat et l'emploi public ne sont toujours pas prises en compte par le gouvernement", poursuit le texte.

Suppression de 22 900 postes

A plusieurs reprises depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, les huit fédérations de la fonction publique (CGT, CFDT, FO, FSU, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires) ont unanimement réclamé l'ouverture de négociations salariales, dénonçant l'absence de revalorisation des traitements en 2007. L'annonce, au cours de l'été, de la suppression de 22.900 postes de fonctionnaires au budget 2008 est venue alimenter leur colère. "On veut une journée spécifique à la fonction publique parce qu'on a des revendications spécifiques, comme sur l'augmentation de la valeur du point d'indice et sur la qualité et la proximité pour l'ensemble des usagers", a déclaré à l'AFP Elisabeth David, secrétaire-générale de l'Unsa Fonctionnaires.

Nouvel élan pour le système éducatif

Les cinq fédérations de l'Education – FAEN, FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT, UNSA-Education – ont elles aussi appelé à la grève le 20 novembre pour "dénoncer la politique gouvernementale des 11.200 suppressions de postes" dans l'Education. Elles "dénoncent une politique gouvernementale qui va à l'encontre de la réussite de tous les jeunes, et estiment "que l'heure est venue d'une riposte d'envergure pour obtenir un nouveau budget et donner un nouvel élan au système éducatif", ont déclaré la FSU et l'Unsa-Education à l'AFP.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire