16/10/2007

Fillon rappelle à l'ordre Goulard pour sa présence au meeting anti-ADN

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PARIS - François Fillon a rappelé à l'ordre mardi le député UMP François Goulard pour s'être rendu dimanche soir au meeting organisé au Zénith par SOS Racisme, "Libération" et "Charlie Hebdo" contre les tests ADN, selon le président du groupe Jean-François Copé.

Lors de la réunion hebdomadaire du groupe UMP, le Premier ministre "a dit qu'il était un peu surpris, qu'il regrettait, voire même un peu plus, la présence à cette manifestation d'un député de notre groupe", a rapporté M. Copé.


Selon le vice-président du groupe Bernard Deflesselles, "une partie importante" des députés UMP a été "choquée" par la participation de leur collègue à cette réunion, où certains orateurs sont allés jusqu'à comparer avec les pratiques du régime nazi les tests ADN proposés aux candidats au regroupement familial.

"On ne va pas commencer à comparer la France au régime nazi. Ce n'est pas possible. Les 12 pays qui ont mis en oeuvre ces dispositifs ne sont pas des régimes de dictature qui foulent aux pieds les droits de l'Homme. Il faut raison garder", s'est exclamé M. Deflesselles. "Ce qui nous a choqué, ce n'est pas tant l'expression d'une divergence, (...) c'est la présence d'un des nôtres au Zénith compte tenu de propos injurieux et orduriers tenus à l'endroit du gouvernement et même du Premier ministre", a souligné M. Copé.

Solidarité entre anciens villepinistes oblige, Hervé Mariton a pris la défense de François Goulard: "Je n'apprécie pas qu'on prenne à partie un collègue pour une position qu'il prend".
François Goulard n'était pas présent à la réunion du groupe. Jean-François Copé a assuré qu'il n'était pas question d'exclure le député du Morbihan.

Joint par l'AP, François Goulard a jugé les critiques de François Fillon "assez mal venues de la part d'un chef de gouvernement qui prône l'ouverture, et au moment où le président de la République dit qu'on doit poursuivre l'ouverture". "J'ai pris soin dimanche, alors que ce n'était pas évident, de dire que je n'étais pas d'accord" avec les propos les plus virulents tenus au Zénith, a-t-il dit. "Personne ne peut me reprocher un manque de courage ou d'honnêteté".
"L'UMP a tort de s'enfermer dans cette affaire et de laisser à la gauche une occasion unique de se ressaisir", a regretté l'ancien ministre délégué à la Recherche. "On fait vraiment une erreur politique". "J'ai exprimé mon opinion, je continuerai à le faire", a-t-il prévenu.

Mais François Goulard n'ira pas jusqu'à s'associer au recours que la gauche compte déposer au Conseil constitutionnel. "Il y a des règles de conduite" dans la majorité, a-t-il noté. AP




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