01/10/2007

Haro sur les franchises médicales

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TOULOUSE (Reuters) - Les présidents départementaux des huit Caisses primaires d'assurance maladie (CPAM) de la région Midi-Pyrénées ont annoncé lundi à Toulouse leur intention de dénoncer dans une lettre ouverte aux hommes politiques "les méfaits de la nouvelle franchise médicale".Huit présidents de CPAM dénoncent les franchises médicales

Reuters - Lundi 1 octobre, 20h04


"Cette franchise médicale sur les transports, les médicaments et les soins constitue un nouveau dévoiement aux principes de la solidarité des Français face à la maladie", a déclaré à Reuters Bernard Giusti, président de la CPAM de Haute Garonne.

"Au cours d'une réunion, nous avons décidé à l'unanimité de tirer cette sonnette d'alarme afin de dénoncer la mise en place de ces nouvelles franchises qui trahissent purement et simplement l'esprit de la solidarité nationale face à la maladie mise en place en 1945", a t-il précisé.

"Plusieurs études montrent, en plus, que ces franchises, comme les précédentes, ne servent à rien économiquement. On parle de dépenses, mais c'est le problème des ressources qui est en question, et derrière lui l'ensemble des exonérations de charges", a dit encore Bernard Giusti.

"Les exonérations sur les stock-options ont eu un coût : trois milliards d'euros", a-t-il ajouté. Celles sur les intéressements et les participations aussi : cinq milliards d'euros ! Comme rien n'a été compensé, et c'est la Cour des comptes qui le dit, 37 milliards d'euros ne sont pas rentrés dans les caisses en 2005".

"l s'agit de décisions politiques que subissent les assurés mais notre réaction n'est pas politique. Elle est de principe. De plus en plus d'assurés ne peuvent même plus payer le forfait journalier et nous allons tout droit vers des régimes de sur-complémentaires, vers un système d'assurance maladie pur et dur", a conclu Bernard Giusti.



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