26/10/2007

Sur le front des transports..

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PARIS (Reuters) - Gouvernement et syndicats campaient sur leurs positions vendredi après une nouvelle série de rencontres sur la réforme des régimes spéciaux de retraite qui se sont tenues sous la menace d'une nouvelle grève.Les syndicats attendent toujours du neuf sur les retraites
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Reuters - il y a 47 minutes

Le président Nicolas Sarkozy s'est rendu dans la matinée dans un dépôt de la SNCF, allant au contact des cheminots qui contestent le passage annoncé de 37,5 à 40 années de cotisation contre lequel ils se sont fortement mobilisés le 18 octobre.

"Le chantage à la rue, ça ne marchera pas", a déclaré Nicolas Sarkozy dans les ateliers du Landy, à Saint-Denis.

Cette visite, la première d'un président sur un site SNCF depuis François Mitterrand en 1983, a été diversement appréciée par les syndicats.

"Est-ce qu'il essaie de contourner les syndicats en s'adressant directement aux cheminots alors que nous sommes en train de négocier ?", s'inquiète un responsable confédéral, sous couvert d'anonymat.

Les syndicats se sont également étonné d'une déclaration du président de la République qui a estimé que "les 40 ans c'est pour tout le monde. En revanche les bonifications, les décotes, moi je pense que tout ceci ne peut s'appliquer que pour ceux qui ne sont pas déjà entrés dans la SNCF".

Selon Bernard Aubin, secrétaire fédéral de la CFTC Transports, "le président n'a pas du tout dû mesurer l'ampleur de ses propos (car) la décote est l'élément central de la réforme et incontestablement le plus nocif".

"Nous nous devons d'engranger cette avancée significative", ajoute-t-il dans un communiqué.

Sud Rail a souligné que la direction de la SNCF "indique ne pas être au courant, qu'elle ne sait pas ce que cela veut dire".

RENDEZ-VOUS LE 31 OCTOBRE

Sous la menace d'une nouvelle grève - cette fois reconductible, en novembre - les directions de la SNCF et de la RATP ont convié les organisations syndicales en début de semaine prochaine, ont annoncé les syndicats.

Sur les huit syndicats de la RATP, seules l'Unsa et la CGC devraient accepter de discuter avec l'entreprise lundi.

Les six autres ont décliné l'offre dans un courrier au P-DG, Pierre Mongin, refusant toute négociation au niveau de l'entreprise avant que le "cadre général" de la réforme soit "profondément modifié".

Tous les syndicats de la SNCF, de la RATP et de l'énergie ont rendez-vous mercredi pour décider de la suite à donner au mouvement.

Dans l'attente de nouvelles propositions de Xavier Bertrand, des fissures semblent se dessiner dans le front syndical.

CFDT, CGC et CFTC mettent en garde contre tout jusqu'au boutisme. Le gouvernement n'ayant pas l'intention de reculer sur la durée de cotisation, il faut travailler sur des "corrections" ou des "aménagements" de la réforme, expliquent-ils.

"Etre dans une logique d'affrontement sur le principe même de la réforme va nous mener à l'impasse", a dit à Reuters Jean-Louis Malys, secrétaire national de la CFDT.

"Les ouvertures sont possibles", a expliqué à Reuters Jean-Philippe Catanzaro, responsable des questions de retraites à la CFTC, "ni pessimiste, ni optimiste mais pragmatique".

Pour Didier Larrigaldie, de FO-RATP, "on cherche du grain à moudre mais il a été moulu pour nous". Si, avant mercredi, "Xavier Bertrand ne faisait pas des avancées importantes, le préavis serait forcément illimité", a-t-il ajouté.

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