19/11/2007

François Chérèque voudrait négocier "dès ce matin"

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PARIS - Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque s'est interrogé lundi sur le pourquoi du choix de négociations mercredi alors qu'"on pourrait négocier ce matin", ironisant sur "une coproduction" entre "le gouvernement et les syndicats" pour organiser la grève.

"Pourquoi attendre mercredi? Je ne vois pas la raison qui nous amène aujourd'hui à dire on va négocier mercredi. On peut très bien le faire ce matin", a-t-il assuré sur RTL. "Aujourd'hui on est dans une situation assez étonnante: on fait une grève pour attendre une négociation qui a lieu dans deux jours".

Le secrétaire général de la CFDT a déploré qu'"on gêne de plus ne plus les usagers, les gens sont dans une galère pas possible alors qu'on pourrait hâter le pas, négocier dès ce matin".
"A EDF, les négociations sont ouvertes depuis vendredi, à la RATP depuis la semaine dernière y compris avec les syndicats en grève: tout le monde se moque apparemment de la gêne des usagers, on préfère prendre notre temps comme si on avait le temps", a-t-il répété. "On n'a pas le temps, il faut qu'on négocie dès aujourd'hui".

Le leader syndical qui a appelé à la reprise du travail dès mercredi soir "se demande si on n'est pas dans une coproduction pour déclencher cette grève", avec "un gouvernement qui, avec les syndicats les plus durs de la SNCF, organise la jonction avec la journée d'action de demain avec les fonctionnaires (...) pour faire un mouvement politique".

"Le gouvernement est intéressé par un mouvement politique: il est plus facile pour le gouvernement d'avoir ce mouvement globalisant et politique que de répondre demain concrètement aux problèmes des fonctionnaires et de leur pouvoir d'achat", a-t-il analysé.

Quant au mouvement des fonctionnaires, François Chérèque a déploré "des négociations fourre tout" avec une mobilisation des "fonctionnaires, étudiants, cheminots, RAPT, ANPE/UNEDIC: quand on mélange tout, on a face à nous un gouvernement qui choisit de parler du sujet qui l'intéresse".

"Demain ce qui nous intéresse, c'est le pouvoir d'achat. On donne l'occasion au gouvernement de ne pas en parler, on lui facilite la tâche", a regretté le secrétaire général de la CFDT. AP



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