A quelques jours de la visite du président français en Algérie, Mohamed Cherif Abbés, ministre des Anciens combattants, affirme que les juifs sont les "architectes de l'arrivée de Sarkozy au pouvoir".
Nicolas Sarkozy et Abdelaziz Bouteflika à Alger, le 10 juillet 2007(c) Reuters
Alors que Nicolas Sarkozy effectue une visite d'Etat du 3 au 5 décembre à Alger, le ministre algérien des Anciens Combattants accuse à mots couverts le président français de devoir son élection au "lobby juif qui a le monopole de l'industrie en France", selon les propos rapportés par Le Figaro du mercredi 28 novembre.
Selon Le Figaro, ce ministre, Mohamed Cherif Abbés, a tenu ses propos dans un entretien accordé lundi à El Khabar, le principal quotidien du pays, sans que cela ne déclenche de réaction dans les milieux politiques algériens.
Les origines du président
Et Mohamed Cherif Abbés d'affirmer: "Vous connaissez les origines du président français et ceux qui l'ont amené au pouvoir". "Saviez-vous que les autorités israéliennes avaient mis en circulation un timbre à l'effigie de Sarkozy, en pleine campagne électorale?" [Ndlr : la vérité sur l'histoire du vrai-faux timbre] interroge ce ministre issu du Rassemblement national des démocrates (RND), un parti de l'alliance soutenant le président Abdelaziz Bouteflika.
"Pourquoi Bernard Kouchner, une personnalité de gauche, a décidé de sauter le pas (en entrant dans le gouvernement)? Cela ne s'est pas fait pour des croyances personnelles. C'était le résultat d'un mouvement qui reflète l'avis des véritables architectes de l'arrivée de Sarkozy au pouvoir, le lobby juif qui a le monopole de l'industrie en France".Enrico Macias renonceDans le même entretien, Mohamed Cherif Abbés estime que "la venue d'Enrico Macias est une provocation". Le premier ministre, Abdelaziz Belkhadem, a lui aussi tenu des propos hostiles à la venue du chanteur pied-noir. Le chanteur originaire de Constantine devait faire partie de la délégation française mais a finalement renoncé à la demande de Nicolas Sarkozy, précise Le Figaro.
Enrico Macias a ainsi déclaré qu'il ne se "rendra pas dans un pays" où il "ne serait le bienvenu", ajoutant cependant qu’il était prêt à patienter et qu'il "se rendrait un jour en Algérie quel qu’en soit le prix". (avec AP)
le nouvel obs.
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