Et si les policiers inauguraient la série de grèves qui devraient émailler le mois de novembre? Le syndicat de police Synergie a appelé jeudi les officiers de police à une «grève du zèle», le 8 novembre, afin de protester contre les propositions du ministère de l'Intérieur dans le cadre de leur passage au statut de cadre.
Le syndicat leur demande de «déposer leurs armes et leurs téléphones portables ou de service» dans le bureau de leur chef de service ce jour-là, de «respecter strictement les horaires, sans dépassement» ou de «poser des récupérations».
«L'Intérieur viole les accords d'un protocole d'accord signé par les syndicats et Nicolas Sarkozy (alors en poste place Beauvau) de 2004», a déclaré jeudi à l'AFP Patrice Ribeiro, secrétaire général adjoint de Synergie (second syndicat d'officiers).
Conditions de travailCe protocole, prévoyant le passage des 12.000 officiers de police au statut de cadre au 1er janvier 2008, impliquait de nouvelles conditions de travail et un autre régime indemnitaire.
Or, selon M. Ribeiro, l'Intérieur «va plus loin» que ce «qui était prévu» dans le protocole de 2004 et il «n'y aura plus désormais de limite à notre temps de travail pour seulement 15 euros de plus par mois».
Les officiers «pourront ainsi être rappelés jour et nuit et nous ne pourrons plus récupérer nos week-ends de travail». «C'est travailler plus pour gagner moins», a dit M. Ribeiro.Selon lui, ces consignes de «grève du zèle» sont communes aux deux organisations d'officiers, Synergie et le Syndicat national des officiers de police (Snop, majoritaire).ManifestationLe 8 novembre, selon les deux syndicats, est la date prévue de la prochaine réunion de négociations sur ces questions de temps de travail liées au statut de cadre, une «réunion de la dernière chance», selon eux.
Synergie et le Snop ont arrêté le «principe» d'une manifestation nationale unitaire dans la foulée s'ils n'obtiennent pas satisfaction «sur d'autres propositions, plus raisonnables, de Beauvau», a ajouté M. Ribeiro.Les syndicats négocient actuellement, toujours dans ce même contexte, le règlement des heures supplémentaires qui leur sont dues depuis des années, cinq millions, selon l'Intérieur.
avec AFP
1 commentaire:
v'la aut chose :-)
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