60 personnes réunies rue de la BanqueIls sont une soixantaine à s'être rassemblés devant les locaux du Dal à l'appel de Jean-Baptise Eyraud, porte-parole de l'association. Les visages sont heureux, les enfants applaudissent. Tout le monde s'embrasse et se félicite. «C'est beau de voir cette joie», déclare monseigneur Gaillot venu les féliciter. «Après toutes les souffrances qu'ils ont subies, ils ont vraiment été courageux.» «Le voilà, le voilà», crie une jeune femme. Sifflements et applaudissements retentissent. Jean-Baptiste Eyraud arrive et brandit l'accord signé plus tôt. «On a gagné», continue à crier la foule.
«La pluie, le froid, le vent, les interventions de la police et les attaques du gouvernement ne nous ont pas découragé, déclare-t-il. Dans un an, jour pour jour, au maximum vous serez tous relogés de façon permanente.» L'accord prévoit que l'Etat va utiliser le parc locatif privé, les HLM vacants, et les logements lui appartenant pour reloger les familles. En attendant l'hébergement d'urgence sera utilisé. Le porte-parole du Dal a affirmé qu'il y aura des réunions de travail régulières entre le gouvernement et les associations.
«Une réunion est déjà programmée pour le 21 décembre prochain.» «Il faut rester vigilant»Les people aussi étaient là, pour célébrer la victoire. «Le gouvernement doit encore travailler sur la question du logement et condamner les marchands de sommeil», a lancé Emmanuelle Béart. Et Josiane Blasko d'ajouter: «le logement est un droit, il faut rester vigilant». «Ils ne nous ont pas viré, on est contente», déclare Fatima, les larmes aux yeux. Sa voisine la prend dans ses bras. «On a résisté», lance-t-elle. Deux caddies remplis de boissons et de nourriture arrivent. Les tables sont prêtes. La fête peut commencer. Samedi, les bâches et les matelas installés rue de la banque, disparaîtront. «J'espère ne plus jamais revivre ça», avoue Fatima.
Morgiane Achache
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