Fils adoptif d’une famille française il est arrêté en sortant d’une boulangerie parce que son passeport n’était plus valide, bien que légalement adopté il y a très longtemps ; puis il est expulsé en moins d’une semaine dans un pays où il n’a plus aucune attache. Sa seule faute ? Le fait d’être noir ?
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La Préfecture du Rhône expulse à la hâte le fils adoptif africain d’une famille française de « souche ».
Le mardi 6 novembre 2007 au centre ville de Lyon, l’après-midi, en sortant d’une boulangerie, M. Léonard AMAN-CLAIR, 36 ans, s’est fait contrôler à l’improviste par une patrouille pédestre de policiers à qui il a présenté spontanément son passeport. Ce passeport étant périmé malgré de nombreuses tentatives de renouvellement restées infructueuses à cause de la désorganisation administrative relative à la guerre civile en Côte d’Ivoire, son pays de naissance.
Depuis près de 5 ans, le préfet du Rhône a toujours refusé de lui accorder l’asile malgré les menaces dont il a été victime dans son pays d’origine car fils de français. Léonard a été immédiatement placé en garde à vue, puis conduit au centre de rétention administrative de l’aéroport de Lyon Saint Exupéry et le samedi 17 novembre 2007, soit 10 jours plus tard, expulsé à la hâte vers la Côte d’Ivoire, destination Abidjan, via Roissy.
Aucun délit, casier judiciaire vierge, Léonard est totalement intégré : fils adopté depuis près de 30 ans par un français « de souche » aujourd’hui retraité et vivant à La Ricamarie (Loire), dont il porte le nom, très entouré familialement, affectivement, socialement et amicalement, il vivait ici, se partageant entre Lyon, La Loire et l’Isère où habitent son père, ses oncles, tantes et cousins, c’est-à-dire parmi les siens depuis sa jeunesse.
Quel peut donc être le délit si grave qui a poussé la police à le contrôler ce mardi 6 novembre et le Secrétaire Général de la préfecture de Lyon à exiger son expulsion à la hâte dans la nuit du vendredi 16 ? Le fait d’être noir ?
Léonard avait été adopté il y a très longtemps selon une longue procédure judiciaire conforme aux Traités Internationaux signées par la France et régulièrement enregistrée par les Etats Civils français et ivoiriens.
Comme le souligne une phrase du livre de Madame Rama YADE (Secrétaire d’Etat chargée des Affaires étrangères et des droits de l’Homme) : “Tant que le lion n’écrira pas, les histoires de chasse vanteront la bravoure du chasseur” ( proverbe africain).
Mis en ligne le mardi 4 décembre 2007, par Amis du Collectif De Léo
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