Vu sur L'En Dehors
, C… restaurateur de son état, a refusé d’avaliser un procès-verbal d’intervention accusant sa partenaire d’un soir de racolage. Dans ce document à charge datant de 2006, les policiers affirmaient que la jeune femme l’avait aguiché en lui faisant un signe du bras. Or, l’aubergiste certifie qu’il ramenait la jeune femme dans son véhicule, après un rapport sexuel à son domicile. Le différent a déclanché une enquête de l’IGS, l’inspection générale des services. Devant les « bœufs carotte », les jeunes policiers ont avoué comment , à coups de copier coller et de formules types, ils faisaient évoluer leur PV en fonction des desiderata de leur hiérarchie et du parquet. « On changeait par rapport à ce qui s’était réellement passé pour rester logique », a déclarer l’un d ’eux. En droit, un client de prostituée ne commet aucun délit. Les policiers, pour s’assurer de sa « collaboration », lui annonçaient donc qu’ il serait « ramené » au service, qu’on ne savait pas combien de temps ça prendrait et que sa femme allait être avertie. Des « précisions » censées faciliter « la relation de confiance »(sic)» ! Pour avoir participer à cette « police d’abattage » afin de remplir les objectifs fixés par leur hiérarchie avant les municipales, quatre jeunes flics déferrés en correctionnelle encourent, le 18 décembre, de lourdes sanctions pour « faux en écriture publique. » A la barre, leur commandant, ému, a plaidé leur cause : « Je serais pétrifié qu’ils soient condamné. Ils sont d’une rigueur professionnelle, vous n’imaginez pas ! »
Marianne du 15 au 21 décembre Page 35
Mis en ligne par libertad, le Dimanche 16 Décembre 2007, 19:42 dans la rubrique "Actualité".
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