30/12/2007

Sarko fait la morale a la Syrie

Partager

Paris interrompt ses contacts avec Damas


J.C. (lefigaro.fr) avec AFP et AP30/12/2007 Mise à jour

: 13:50

Nicolas Sarkozy et Hosni Moubarak au cours d'une conférence de presse commune, dimanche au Caire. (Guez/AFP)


Nicolas Sarkozy estime que la Syrie doit montrer qu'elle est prête à laisser le Liban élire un président de consensus.


La France n'aura plus de contacts avec la Syrie «tant que nous n'aurons pas des preuves de la volonté des Syriens de laisser le Liban désigner un président de consensus», a annoncé dimanche Nicolas Sarkozy, en visite au Caire. «Il est venu le temps pour les Syriens de prouver dans les faits ce qu'ils ne cessent de proclamer dans les discours», a-t-il ajouté, lors d'une conférence de presse commune avec le président égyptien Hosni Moubarak.
«Nous attendons maintenant des actes de la part des Syriens et non pas des discours», a-t-il ajouté au sujet de l'ancienne puissance de tutelle au Liban.
Pour tenter de débloquer la crise libanaise, le chef de la diplomatie Bernard Kouchner, qui a effectué sept visites à Beyrouth, avait rencontré début novembre son homologue syrien Walid Mouallem à Istanbul.
Un «président de consensus»
Quant à Nicolas Sarkozy, il avait appelé son homologue syrien Bachar al-Assad fin novembre, premier contact téléphonique entre les deux dirigeants depuis l'élection du chef de l'Etat français en mai. Son prédécesseur Jacques Chirac avait lui coupé les ponts avec Damas durant les dernières années de son mandat. Nicolas Sarkozy a également dépêché deux fois à Damas le secrétaire général de la présidence, Claude Guéant.
«Maintenant, il faut fournir des preuves, et c'est le moment pour la Syrie de les montrer», a insisté le chef d'Etat français. «Le Liban doit avoir un président, un président de consensus», a-t-il poursuivi.
Le Liban, qui traverse sa pire crise politique depuis la fin de la guerre civile (1975-1990), est sans président depuis la fin du mandat du prosyrien Emile Lahoud, le 23 novembre à minuit.
Fixée à samedi dernier, l'élection du président libanais a été encore reportée, pour la onzième fois depuis le 25 septembre.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire