Assemblée générale des personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche
Organisée par Sauvons l'Université, samedi 8 décembre à 12h à Paris 7 (7 déc)
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Les facs en crise, leurs soutiers en colère
32 maîtres de conférences de la faculté de droit et des sciences politiques de Nantes. (7déc)
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Le reblocage de toutes les Facs à Amiens (6 déc.)
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Compte-rendu de la manifestation parisienne (6 déc.)
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Manifestation de lycéens et étudiants contre la LRU à Marseille (6déc.)
Pour une autre réforme des universités et de la recherche
Actualités du 7 décembre 2007
Réseau RESISTONS ENSEMBLE
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Assemblée générale des personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche
Organisée par Sauvons l'Université
http://www.sauvonsluniversite.fr
SAMEDI 8 DÉCEMBRE 12 h
Paris 7, Halles aux Farines,
rue des Frigos
Amphi 2A
(site des Grands Moulins)
Métro : ligne 14, Bibliothèque F. Mitterrand
POUR UNE SUSPENSION IMMÉDIATE DE L'APPLICATION DE LA LOI LRU, POUR UNE LARGE CONCERTATION!
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Les facs en crise, leurs soutiers en colère
32 maîtres de conférences de la faculté de droit et des sciences politiques de Nantes.
Libération.fr, Rebonds, vendredi 7 décembre 2007
Au moment où la réforme de l’université est au cœur de l’actualité, il est bon de souligner que les raisons essentielles de la crise qui frappe l’enseignement universitaire français n’ont pas été prises en considération. Et pour cause…
Responsabilités de l’Etat : massification de l’enseignement, conditions matérielles souvent indignes, pauvreté des bibliothèques universitaires et des laboratoires de recherches, ressources financières trop justes, gestion calamiteuse des ressources humaines, politique à courte vue, priorité aux grandes écoles et aux filières sélectives, élitisme sans moyens pour les moyennes et petites universités, fuite des jeunes professionnels à l’étranger font le lit de cette crise et de la concurrence déloyale dans laquelle sont placées les universités.
S’y ajoute le mépris à l’égard des soutiers de l’université : les enseignants-chercheurs !
Quel que soit le statut de ces enseignants-chercheurs, leur mission - impossible ? - est triple : enseigner, chercher et administrer. Mais l’égalitarisme s’arrête là ! En effet, le système universitaire français repose sur des différences statutaires qui ne rendent plus compte de sa véritable organisation quotidienne.
Alors que les maîtres de conférences sont très largement majoritaires et prennent une part active dans la vie universitaire, la reconnaissance tant matérielle que symbolique revient en priorité aux professeurs. Cette différence est d’autant moins acceptable que le passage du corps des maîtres de conférences à celui des professeurs est une voie tellement étroite qu’elle est, pour une grande majorité, confisquée. En outre, les conditions parfois manifestement discriminatoires de promotions (concours d’agrégation en particulier) ignorent la réalité de l’investissement que chacun met à exercer son métier.
Il apparaît ainsi que la valeur professionnelle n’est appréciée que partiellement, de sorte que travailler à sa promotion est une fin en soi accaparante et disjointe de l’accomplissement général.
Un sursaut est urgent. Une réforme cosmétique des conditions de promotion ne suffira pas. Nous pensons qu’il est inutile, en l’état, de prétendre se contenter d’un assouplissement des conditions de passage d’un corps à un autre.
Au contraire, la réforme du statut des universitaires pourrait prendre la forme de la constitution d’un corps unique d’enseignants-chercheurs, dont la promotion par classes serait fondée sur la réalisation d’objectifs individuels et la reconnaissance de fonctions aujourd’hui dédaignées (recherche effective, investissements administratifs, charges de correction, investissements pédagogiques, etc.). Un corps unique, dans l’esprit de la plupart des systèmes universitaires européens, pourrait constituer la première étape d’une réelle rénovation de l’université.
La communauté universitaire ne pourra se reconstruire que si l’ensemble des enseignants-chercheurs s’attache à soutenir cette phase de la réforme. Les universités et l’Etat ne sauraient y répondre par le silence.
Liste des signataires sur www.droit.univ-nantes.fr/appel
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Le reblocage de toutes les Facs à Amiens
Le bilan des principales AG étudiantes d’aujourd’hui à Amiens :
* Campus : 600 étudiants environ en AG ; blocage reconduit à plus de 60% malgré une intervention de George Faure, président de l’UPJV, pour appeler au déblocage ;
* Pôle Cathédrale (droit/éco) : plus de 1000 étudiants en AG ; reblocage à plus de 56% ;
* Pôle scientifique Saint-Leu : 500 étudiants environ en AG ; reblocage à 53,5%.
Le fait marquant du jour est le reblocage, après quelques jours seulement de déblocage, en centre-ville. Avec surtout le vote très spectaculaire, que ce soit par le nombre de participants à l’AG que par l’écart (jamais atteint jusque-là sur ce centre), sur le Pôle Cathédrale, qui semble bien confirmer que le vote précédent avait été un « accident. »
Pour ceux qui diagnostiquaient (ou espéraient) la fin du mouvement étudiant, c’est un démenti cinglant : les étudiants sont toujours mobilisés pour l’abrogation de la loi Pécresse. Toutes les facs bloqués à Amiens (sauf medecine et pharma) la video un reportage de Laffitte mourad et Benjamin Callipe pour la presse libre Picarde
http://infoblog.samizdat.net/le-reblocage-de-toutes-les-facs-a-amiens
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CR de la manif parisienne :
Environ 5000 personnes, moitié étudiants, motié personnels je dirais. L'ambiance était joyeuse malgré la pluie.
C'est une mobilisation importante, comparable par exemple aux premières manifs de 2004 pour les personnels et en croissance pour les étudiants par rapport à mardi.
Côté délégation, CT un pur scandale : nous avons du poireauter 30 minutes devant une colonne de CRS pour finalement être reçus par le chef de cabinet de Pécresse, qui n'avait strictement rien à nous dire - mais qui notait consciencieusement nos demandes. Nous n'avons même pas obtenu la promesse d'un RV.
Il faut se saisir de cette journée je pense pour appeler à multiplier les signatures de la pétition, les motions dans les AG, conseils scientifiques et de labo, et rapidement inscrire une nouvelle journée d'action dans le paysage. Je soutiens évidemment la proposition des lyonnais pour mardi, mais sur Paris nous avons mis bcp d'énergie dans cette journée, et je crains que ce soit un peu court pour faire du très spectaculaire.
Amitiés,
Georges Debregeas
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Manifestation de lycéens et étudiants contre la LRU à Marseille
Quelque 4 000 lycéens et étudiants, selon les syndicats auxquels se sont associés des chercheurs et des personnels enseignants (2 000 selon la police !) ont défilé jeudi dans les rues de Marseille, dans le cadre de la journée nationale d’action contre le projet de loi Pécresse.
Une coordination lycéenne regroupant une dizaine de lycées s’était mise en place dans la matinée et avait appelé à cette manifestation qui s’est déroulée dans le calme. En début de matinée, les forces de l’ordre étaient intervenues dans trois établissements marseillais – Saint-Charles, Marseilleveyre et Floride – à la demande des chefs d’établissements.
Les « bloqueurs », dans les trois cas, sont partis devant le déploiement de forces, selon une source policière. Aucune interpellation n’a eu lieu. Côté universités, le site aixois de l’université d’Aix-Marseille I est bloqué depuis mercredi après un vote en présence d’environ 1.500 étudiants.
Les étudiants ont décidé de laisser passer uniquement les personnels administratifs et les étudiants préparant les concours comme le Capes. Les cours sur le site aixois de cette université, qui regroupe les facultés de lettres et de sciences humaines (17 000 étudiants), avaient repris vendredi après plus de deux semaines de perturbations.
A Marseille, des cours ont eu lieu à la fac Saint-Charles. En revanche, les personnels ont voté en assemblée générale la reconduite de la grève pour vendredi, à l’appel des syndicats Ferc-CGT, Snesup et FSU. Quant à Saint-Jérôme et Luminy, elles fonctionnent presque normalement. (D’après AFP)
Publié par Agences de presse
Mise en ligne le jeudi 6 décembre 2007 à 18:32
http://infoblog.samizdat.net/manifestation-de-lyceens-et-etudiants-a-marseille
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Manifestation parisienne contre la LRU :
5000 et quelques frictions avec les flics
Une fois le cortège arrivé au coin de Claude-Bernard et Gay-Lussac il s’est retrouvé face à un cordon de CRS qui l’empêchait de prendre la direction du Ministère de la Recherche.
Après quelques instants de confusion, le cordon de poulets est enfoncé, et s’en suit un échange de coups assez violent.
La manifestation continue dans la rue Gay-Lussac jusqu’à Luxembourg où elle se retrouve face à un gros dispositif de keufs qui gazent sans hésitation (non mais !).
Le cortège stationne un moment, le temps de sécher les larmes et de cracher et tousser, puis fait demi-tour, s’engage dans la rue d’Ulm, pour aller vers la Montagne Sainte-Geneviève, puis Ministère de la recherche.
C’est à dire le parcours prévu depuis le départ (et accepté par la Préfecture), mais empêché par le cordon des tuniques bleues.
Correspondance et clarification : Frère N*1
Publié par Rhizome
Mise en ligne le jeudi 6 décembre 2007 à 16:58
http://infoblog.samizdat.net/nouvel-article
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Censure à la Sorbonne
Aujourd’hui mercredi 5 décembre, la présidence de Paris IV a décidé arbitrairement d’interdire la diffusion au sein de la Sorbonne du film Universités, Le Grand Soir réalisé par les collectifs L’ Autre Campagne et Sauvons La Recherche .
Cette censure décidée par monsieur Jean-Robert Pitte est totalement injustifiée. En effet, nous avions demandé une salle auprès du service des plannings. Nous avions donc obtenu un amphithéâtre pour diffuser le film.
Le lendemain, la présidence de Paris IV mettait son veto malgré l’intervention du viceprésident du CEVU. Cette décision de la présidence est exceptionnelle et surprenante car d’ordinaire elle n’interfère pas dans la gestion du planning.
Une demande de salle effectuée auprès de la présidence de Paris I soutenue par des professeurs, des syndicats (CGT,SNESUP) et des IATOSS nous a également été refusée.
Face a cette censure, nous avons donc décider de diffuser coûte que coûte ce film dans la salle qui nous avez été allouée par le service du planning. C’était sans compter sur la détermination de la Présidence qui a fait couper l’électricité !
Nous pouvons donc nous interroger : pourquoi interdire la diffusion de ce film ? D’autres universités comme Paris VIII l’ont projeté sans problèmes ! Pour nous la diffusion de ce film était une alternative au blocage et un moyen d’ouvrir un débat avec les étudiants au sein de notre université sur la réforme LRU.
Serai-ce donc ça les points positifs de la présidentialisation de l’université voulu par la réforme LRU ? La censure deviendra-t-elle la norme ? Nous espérons bien que non et c’est pour cela que nous, étudiants de la Sorbonne, sommes toujours en grève.
Les étudiants de la Sorbonne mobilisée.
Source http://infoblog.samizdat.net/censure-a-la-sorbonne
site Web en rapport : Sorbonne AG - http://www.sorbonneag.wahost.org
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