14/01/2008

Fabius lance une "pétition populaire pour l'égalité audiovisuelle"

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L'ancien Premier ministre demande à ce que le temps de parole du président de la République soit comptabilisé par le CSA et que cette règle soit inscrite dans la Constitution.



L'ancien Premier ministre demande à ce que le temps de parole du président de la République soit comptabilisé par le CSA et que cette règle soit inscrite dans la Constitution.

Laurent Fabius (Sipa)Laurent Fabius a annoncé, lundi 14 janvier, qu'il lançait une "pétition populaire pour l'égalité audiovisuelle", afin que le temps de parole du président de la République soit comptabilisé et que cette règle soit inscrite dans la Constitution.
Lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale, l'ancien Premier ministre socialiste a fait de l'adoption de cette mesure "une condition sine qua non de quelque vote que ce soit", précisant qu'il ne voterait "pas de changement constitutionnel si cette réforme n'y figure pas". "L'équilibre de notre démocratie est bafoué" Pour le député de Seine-Maritime cette nouvelle règle doit figurer dans le projet de réforme des institutions voulu par le président Nicolas Sarkozy et préparé par le Premier ministre François Fillon.
"L'équilibre de notre démocratie est bafoué puisque le temps de parole considérable du président de la République et de ses conseillers dans les médias n'est pas comptabilisé", affirme-t-il dans le texte de la pétition. "C'est pourquoi nous exigeons qu'une disposition constitutionnelle soit adoptée, qui impose désormais le respect d'une vraie règle des trois tiers pour les temps de parole audiovisuels: un tiers pour le président de la République, ses collaborateurs et le gouvernement, un tiers pour la majorité, un tiers pour les forces d'opposition", ajoute le texte.
"Les chaînes dégoulinent de la présence" de Nicolas Sarkozy Laurent Fabius est revenu sur l'avis du CSA qui s'était opposé à une requête du premier secrétaire François Hollande et du député Didier Mathus visant à prendre en compte le temps de parole présidentiel. Laurent Fabius a estimé que "les chaînes dégoulinent de la présence" de Nicolas Sarkozy. La règle actuelle est d'un tiers pour le gouvernement, un tiers pour la majorité, un tiers pour l'opposition. Le CSA a invoqué une décision du Conseil d'Etat, selon laquelle "le président de la République ne s'exprime pas au nom d'un parti ou groupement politique".
Convaincre le PS Laurent Fabius a rappelé qu'un partage du temps d'antenne incluant le chef de l'Etat avait été "envisagé par la commission Balladur" de réforme des institutions.
Il a dit "espérer convaincre le PS que cette question est beaucoup, beaucoup plus importante" que les autres aspects de la réforme institutionnelle, y compris la possibilité ou non pour le président de s'exprimer devant l'Assemblée nationale. L'ex-président de l'Assemblée a encore précisé que si la réforme qu'il proposait était adoptée, "l'ensemble du dispositif (de la réforme institutionnelle) serait à examiner".
NOUVELOBS.COM

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