25/01/2008

Un fonctionnaire de l'Immigration limogé déplore des pressions

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PARIS (Reuters) - Yannick Blanc, haut fonctionnaire chargé de la question des étrangers à Paris limogé par l'Elysée le 16 janvier, déplore ce qu'il estime être des pressions et voit des effets pervers dans la politique d'objectifs chiffrés d'expulsions.










PARIS (Reuters) - Yannick Blanc, haut fonctionnaire chargé de la question des étrangers à Paris limogé par l'Elysée le 16 janvier, déplore ce qu'il estime être des pressions et voit des effets pervers dans la politique d'objectifs chiffrés d'expulsions.


"L'enjeu de cette affaire (...) et la politique d'immigration à Paris et la tension qu'il y a sur la question des reconduites à la frontière. C'est là-dessus que s'exerce une pression sur le préfet, sur les services et la police. C'est ça le sujet, le terrain critique", dit-il au journal Le Monde daté de samedi.

Yannick Blanc était directeur de la police générale de la préfecture de police de Paris depuis 2005 et a été révoqué par un décret de Nicolas Sarkozy, sans nouvelle affectation.

L'intensification des procédures "a eu des effets pervers, parfaitement connus de tout le monde. L'importance politique donnée aux objectifs donnée aux objectifs a suscité des crispations et des résistances, et pas seulement de la part des associations de défense des sans-papiers", estime-t-il.

Nicolas Sarkozy a assigné au ministère de l'Immigration, dirigé par Brice Hortefeux, des objectifs chiffrés d'expulsion d'étrangers, qui ont été déclinés préfecture par préfecture. Le chiffre de 25.000 demandé pour 2007 n'a pas été atteint, en partie à cause de Paris.

Yannick Blanc estime que ce mode de fonctionnement pose problème. "J'ai très nettement le sentiment qu'en matière de volume et d'intensité de l'activité, on a atteint une limite. Les services sont extrêmement tendus et la modestie du résultat final est un facteur de démotivation", dit-il.

Selon lui, l'insuffisance des résultats est notamment imputable aux décisions judiciaires de remise en liberté des étrangers arrêtés ou d'annulation de procédures.

Brice Hortefeux a annoncé qu'il installerait fin janvier une commission pour préparer notamment une réforme du traitement judiciaire des dossiers des étrangers



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