AFP
AFP - Samedi 5 janvier, 18h30
PARIS (AFP) - Quelque 300 à 400 personnes ont manifesté samedi à Paris pour demander la régularisation de tous les sans-papiers et la fermeture des centres de rétention, à l'appel de plusieurs associations dont le 9e Collectif des sans papiers et Act-up.
Les manifestants sont partis vers 16H00 du musée de l'Immigration, près de la porte Dorée, et se sont rendus dans le calme au centre de rétention de Vincennes.
Ils protestaient contre le "harcèlement et les rafles" dont sont victimes, selon eux, les sans-papiers et demandaient la fermeture des centres de rétention.
Le défilé était rythmé par des slogans comme "non aux expulsions" ou "régularisation de tous les sans-papiers" et on pouvait lire sur les pancartes "non à la politique des quotas", "non à la chasse aux étrangers" ou "arrêt immédiat de toutes les rafles".
Dans son appel à la manifestation, le 9e Collectif des sans-papiers exprimait sa "révolte contre la politique du gouvernement Sarkozy", demandant "l'arrêt de la politique du chiffre, des rafles et des expulsions".
Un mouvement de protestation contre les conditions de détention a commencé le 20 décembre au centre de rétention du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), marqué notamment par une grève de la faim d'une vingtaine de personnes. Le mouvement s'est étendu depuis au centre de Vincennes dont les retenus dénoncent, eux, leur expulsion.
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Manifestation à Paris contre les centres de rétention
Reuters
Reuters - Samedi 5 janvier, 18h35
PARIS (Reuters) - Deux à trois mille personnes, selon les organisateurs, ont participé samedi à Paris à une marche de soutien aux mouvements de protestation engagés depuis quinze jours dans des centres de rétention pour étrangers.
Partis dans l'après-midi du musée de l'immigration de la porte Dorée, à Paris, les manifestants ont marché jusqu'aux abords du CRA de Vincennes, l'un des centres concernés avec celui du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne).
"Pour la libération de tous les sans-papiers et la fermeture des centres de rétention", scandaient les marcheurs, soutenus par le Réseau éducation sans frontières (RESF) et le 9ème collectif des sans-papiers.
L'un des leaders du mouvement de protestation, Benjamin Badikadila, a été expulsé samedi à bord d'un avion pour Kinshasa, en République démocratique du Congo, selon RESF.
Après un début de grève de la faim collective et la rédaction d'un cahier de doléances par des étrangers en attente d'expulsion, la préfecture de police de Paris a organisé vendredi une visite du centre de Vincennes.
Des responsables policiers ont affirmé que la situation y était beaucoup plus calme que ne l'affirment les défenseurs des étrangers.
"Il n'y a pas de grève de la faim d'ampleur mais des refus de s'alimenter ponctuels", a ainsi déclaré le commandant Bruno Marey au Parisien.
La Cimade, seule association habilitée à intervenir dans les centres, estime néanmoins que l'atmosphère y est "de plus en plus carcérale" en dépit d'une amélioration des conditions matérielles de la rétention.
Pour son secrétaire général, Laurent Giovannoni, la tension de ces derniers jours est "la conséquence directe de la politique d'objectifs chiffrés" en matière de reconduites à la frontière.
Faouzi Lamdaoui, secrétaire national du PS à l'égalité et à la diversité, a également estimé qu'il s'agissait d'une "conséquence directe de la politique absurde de Nicolas Sarkozy."
Le chef de l'Etat a assigné au ministre de l'Immigration, Brice Hortefeux, l'objectif de 25.000 expulsions pour 2007. Fin novembre, ce dernier avait fait état de 21.000 "éloignements."
Gérard Bon
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