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Emprisonné pour un profil de célébrité sur Facebook
Fouad Mourtada, après un rapt policier qui a duré plusieurs jours, risque 5 ans de prison au Maroc pour avoir créé, l'espace de quelques jours le profil d'un prince de son pays sur le site Facebook.com.
Depuis le mardi 05 février, Fouad Mourtada est incarcéré au Maroc pour avoir créé par pure plaisanterie et sans intention de nuire, l'espace de quelques jours, un profil au nom du prince Moulay Rachid du Maroc sur le site Facebook.com.
Fouad, qui par insouciance et sous couvert d'anonymat a créé, à l'instar de milliers d'admirateurs de stars et de personnalités dans le monde, un profil sur un site de distraction qui n'a aucun caractère officiel, est devenu la proie d'une véritable traque policière qui a conduit à sa disparition pendant 48 heures avant que sa famille n'obtienne de ses nouvelles par un communiqué de l'agence Maghreb Arabe Presse, qui a jeté son nom en pâture au motif de « pratiques crapuleuses ».
Un comité de soutien à Fouad Mourtada vient de voir le jour et compte prouver que la création d'un profil de star ou de célébrité sur un site de divertissement comme Facebook, ne peut en aucun cas être assimilé à une usurpation d'identité à des fins criminelles.
Au Maghreb, comme dans tout le monde arabe en général, il y a une différence de degrés et non de genre sur tout ce qui se rattache au chapitre de LIBERTE.
Avec l’affaire Mortada le Maroc aura enfin son prisonnier d’internet.
Fouad Mortadha est accusé d’usurper l’identité du prince Moulay Rachid frère du roi sur « Facebook »,
Est-il criminel d'usurper l'identité d'un Prince royal? Se demandait « Ibn Kafka » sur son blog avant d’entrer dans une discussion détaillée d’interprétation des textes sur la question :
Le délit d'usurpation d'identité est certes réprimé par l'article 385 du Code pénal, mais dans des termes qui excluent son application dans le cas présent: " quiconque, dans un acte public ou authentique ou dans un document administratif destiné à l'autorité publique, s'attribue indûment un nom patronymique autre que le sien, est puni d'une amende de 200 à 1.000 dirhams ".
Pour « L’ARBI » qui se positionne d’emblée « En défense de Fouad Mourtada »
« Un profil Facebook est une page identifiant une personne, réelle ou fictive, et lui permettant d’entrer en contact avec d’autres internautes. »
Ses efforts didactiques d’expliquer un monde régit par la liberté à des adeptes d’une conception totalement opposée de l’autorité sont digne d’intérêt.
« Motic » quant à lui il commence son plaidoyé « En défense de Fouad Mourtada » par un lucide rappel de la réalités :
Le Maroc se distingue de tous les autres pays du monde par le blocage de l'accès au service Google Earth (depuis août 2006) et aux images de Google Maps (depuis l'été 2007). Le Maroc bloque l'accès à la plate-forme Live Journal (depuis deux ans). Le Maroc a bloqué l'accès à Youtube en 2007.
Comme si tout cela ne suffisait pas, le Maroc semble être sur la voie de créer un autre précédent mondial pour se distinguer encore davantage et persister dans cette maladresse de la gestion des nouvelles technologies et d'Internet.
Pour conclure que « L'utilisation de pseudos sur divers sites ou forums est très courante. La plupart du temps elle ne vise que l'utilisation du site plus librement sous couvert d'anonymat. C'est d'ailleurs l'une des particularités d'Internet.
Si Mortada n’a fait que rêver par le portrait qu’il a choisi d’endosser, le cauchemar auquel son rêve l’a amener ne doit pas nous dissuader de continuer à rêver de voir un jour nos pays débarrassés à jamais de cette police qui ne se contente plus de censurer l’avenir et la vie de toute une génération mais veut censurer ses rêves aussi.
15:15 Ecrit par Mokhtar YAHYAOUI **
**La suite et fin de ton message blog.**
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