Les patrons des plus importants groupes du CAC 40 ont reçu chacun en valeur médiane 6,175 millions d'euros de rémunération totale en 2007, selon une étude HayGroup révélée en exclusivité par latribune.fr et La Tribune.
Le chiffre fait rêver en ces temps de débats sur le pouvoir d'achat : 40% d'augmentation médiane entre 2006 et 2007. C'est la belle envolée des rémunérations qu'ont obtenu 77% des PDG français. Pas mal !
Ces chiffres explosifs, les premiers analysant les salaires 2007 des patrons français, secoueront sûrement les assemblées générales de printemps. Ils figurent dans l'étude de référence sur les rémunérations des comités exécutifs, réalisée par HayGroup, spécialiste mondial des rétributions, que publie en exclusivité latribune.fr et que vous pourrez retrouver en détail dans La Tribune dans son édition de demain (datée de mardi).
Cette augmentation considérable propulse les rémunérations des patrons français à des niveaux jamais atteints. Les PDG des plus importants groupes du CAC 40 ont reçu en 2007 chacun 6,175 millions d'euros de rémunération totale (salaire de base + bonus + stock options et actions gratuites valorisés) en valeur médiane. Les patrons des groupes réalisant un chiffre d'affaire moyen de 20 milliards d'euros et employant 100.000 salariés gagnent chacun 4,518 millions d'euros.
Leurs homologues des entreprises réalisant en moyenne 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires et employant 50.000 salariés, ont été rémunérés 2,679 millions d'euros en 2007. Enfin, les patrons des plus petites entreprises du SBF 120 ont gagné 882.000 euros.
Comment ont été calculé ces chiffres ?
Ces chiffres ont été obtenus en décortiquant les comptes de 135 groupes, dont tous ceux du CAC 40 et du SBF 120, plus quelques quinze entreprises emblématiques (ASF, Colas, Latécoère, Sanef, Airbus, DCNS ....). Ensuite, les mathématiciens qui pilotent les études HayGroup, ont calculé la médiane, la ligne de partage entre les 50% des titulaires les mieux payés et les 50% les moins payés. Ce mode de calcul plus précis est préféré à la simple moyenne qui laisse la part trop belle aux extrêmes. De plus, HayGroup ne prend en compte que l'évolution des salaires des PDG présents en 2006 et en 2007 pour éviter que le départ d'un patron très bien payé fasse plonger l'indice.
Comment en est-on arrivé là malgré les lois de modération votées en 2005 et 2007, malgré les normes comptables de transparence, malgré les revendications des associations d'actionnaires ?
Vous pourrez lire les explications, avec les chiffres sur les augmentations des bonus et des stocks options dans le quotidien La Tribune de demain (édition de mardi). Et aussi comment les patrons français sont devenus les mieux payé en Europe, le passage au crible des parachutes dorés, ces primes de départ qui déclenchent régulièrement la polémique et l'analyse de Denis Lesigne, responsable des stratégies de rémunérations chez HayGroup.
Pascal Junghans
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