08/02/2008

Guaino, Guéant... règlements de compte dans la majorité

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Les sondages catastrophiques font leur effet, l'ambiance à l'Union Européenne se dégrade, en défaveur de la France, à quelques mois de la présidence française, les prétendants aux élections locales de la majorité commencent à prendre peur pour leurs sièges... Il va y avoir du sport !

Au petit jeu des petites phrases assassines, c'est Guaino qui prend le plus, mais au final, c'est la France qui morfle...

Feu sur Henri Guaino...
http://lesmots.freelatitude.net/








Les sondages catastrophiques font leur effet, l'ambiance à l'Union Européenne se dégrade, en défaveur de la France, à quelques mois de la présidence française, les prétendants aux élections locales de la majorité commencent à prendre peur pour leurs sièges... Il va y avoir du sport !

Au petit jeu des petites phrases assassines, c'est Guaino qui prend le plus, mais au final, c'est la France qui morfle...

Feu sur Henri Guaino...

Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d’État aux affaires européennes, balance à feu nourri sur les interventions du conseiller spécial. Il se dit publiquement «inquiet» d'une chute de la «crédibilité» de la France au sein des institutions européennes, due notamment aux interventions peu réfléchies de Guaino. «Il y a une évolution de nos institutions qui fait qu'avec le quinquennat, avec la médiatisation (...), que des conseillers interviennent pour interpréter la pensée du président de la République (...) ne me choque pas.» Mais ils « ne doivent pas entraver l'action du gouvernement. Donc l'interprétation oui, l'expression, oui (...) En revanche, la substitution à ce que sont des responsabilités gouvernementales, non». «Il a ses convictions, j'ai les miennes», balaye M. Guaino en guise de réponse... Et la France dans tout ça ?

«On sait en France qu’il ne parle que pour lui-même, mais pas à l’étranger. À partir du moment où il s’exprime avec le "nous" de majesté et que l’on sait qu’il est le conseiller du Président de la République et l’une de ses plumes, on peut penser qu’il exprime la pensée de Nicolas Sarkozy» estime le député européen UMP Alain Lamassoure.

Henri Guaino, soldat en perdition... Emmanuelle Mignon se verrait bien seule aux commandes à l'Elysée, les cadres de l'UMP le trouvent archaïque, les patrons d’administrations centrales lui en veulent tous, et personne pour le défendre, sauf Nicolas Sarkozy, mais pour combien de temps encore ?

Feu sur Claude Guéant...

Les critiques des élus de la majorité ciblaient donc jusqu'à présent surtout le conseiller du chef de l'Etat, Henri Guaino, accusé de «parler à tort et à travers», mais elles sont montées d'un cran mardi en réunion de groupe, en visant publiquement le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant. La députée de Meurthe-et-Moselle Valérie Rosso-Debord est montée au créneau pour déplorer que le bras droit du président ait lui même annoncé, dimanche sur Europe 1, des mesures sur les retraites. Son intervention a même été applaudie par plusieurs de ses collègues. Aïe.

Kouchner n'est pas en reste, loin de là. Au beau milieu d'un portrait fleuve dans le «New York Times», le ministre des Affaires étrangères lâche quelques propos peu amènes sur le conseiller de Sarkozy et sur son rôle dans la crise libanaise. Le ministre cite le principal conseiller de Sarkozy comme responsable du «fiasco de la diplomatie française» fin 2007, dans la crise au Liban. Le problème dans cette affaire, dit Kouchner, ce fut «l’Elysée»… Et, plus précisément, Guéant, visé dans cette remarque : «Il ne faut pas jouer le jeu que les miens ont joué en allant à Damas. Avec eux, c’est toujours pareil. C’est un problème d’expérience. Ceux qui sont au courant le savent». Ambiance.

Sans citer de nom, le patron des députés Nouveau Centre, François Sauvadet, n'en pense pas moins: «il faut que les conseillers conseillent et que le gouvernement gouverne. C'est simple, il faut remettre l'église au milieu du village», a-t-il lâché mercredi. Merci pour la laïcité...

«La parole se libère», commente avec gourmandise le villepiniste Hervé Mariton. Bien vu !

Et la gauche ? Elle observe, immobile, tel le caméléon prêt à avaler sa proie... ou tel l'éléphant englué dans des sables mouvants ?





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