Signé Adolf Hitler
[La loi "rétention de sûreté" permet de maintenir en détention, après l'exécution de leur peine, certains condamnés, notamment sexuels, jugés dangereux et susceptibles de récidiver, NDLR].
Georges Fenech, ancien magistrat, ancien responsable de l'APM (association professionnelle des magistrats, droite), avait, devant l'Assemblée nationale, mis en avant le fait que plusieurs pays démocratiques disposaient de lois similaires.
Rétention de sûreté : une référence hasardeuse
NOUVELOBS.COM | 20.02.2008 | 17:16
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Le Canard Enchaîné égratigne le député UMP et rapporteur de la commission des lois, Georges Fenech, à propos du texte adopté le 6 février au Parlement. Fenech avait évoqué une loi allemande comparable, paraphée en 1933 par... Adolf Hitler.
Extrait du Journal Officiel allemand daté du 27 novembre 1933. La loi "contre les récidivistes dangereux, et sur les mesures disciplinaires pour améliorer la sécurisation" est paraphée par Adolf Hitler
Dans son édition du mercredi 20 février, le Canard Enchaîné souligne une référence effectuée par Georges Fenech, rapporteur UMP de la commission des lois, à propos du texte sur la "rétention de sûreté" adopté le 6 février au Parlement, et qui sera examiné le 21 février par le Conseil Constitutionnel.
Georges Fenech, explique le Canard, avait notamment cité le "dispositif allemand", et explicité : "La mesure de 'détention sûreté' a été introduite dans le Code pénal allemand en 1933, sous la République de Weimar".
Devant l'Assemblée, Elisabeth Guigou (PS), ancienne garde des Sceaux, avait condamné cette "philosophie positiviste qui a conduit aux pires débordements en Allemagne". Cette déclaration avait soulevé un tollé à droite. Rachida Dati s'était dite "profondément choquée".
Le Canard explique que ce que ne savait pas Élisabeth Guigou et que n'avait pas mentionné Georges Fenech, c'est que la loi allemande était signée… du chancelier du Reich de l'époque : Adolf Hitler.
La première mouture de la loi allemande, qui, depuis, a été modifiée à plusieurs reprises, régissait la "rétention de sûreté" après la fin de la peine "si la sécurité publique l'exige".
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