30/03/2008

Mathilde doit etre relaxee !

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La répression des personnes s'étant mobilisées contre la loi LRU continue. l'État,
la police, la justice veulent mettre au pas tout individu qui se mobilise contre
les politiques renforçant la précarité, la misère, la xénophobie.






La répression des personnes s'étant mobilisées contre la loi LRU continue. l'État,
la police, la justice veulent mettre au pas tout individu qui se mobilise contre
les politiques renforçant la précarité, la misère, la xénophobie.

Mardi 13 Novembre, vers 20 heures 30, suite à une manifestation dans l'après-midi,
Mathilde Barthélemy a été arrêtée avec Antoine Bureau par les policiers de la
Brigade anti-criminalité (BAC). Deux policiers déguisés en civil, sans brassard ni
autre signe distinctif, les ont appréhendés violemment dans la rue alors qu'ils
montaient dans le véhicule d'Antoine.

Pendant qu'un des policiers menottait Antoine, une autre notifiait à Mathilde de ne
pas bouger. Antoine a tenté à ce moment de signaler de vive voix aux passants son
arrestation avant d'être étranglé, aveuglé et insulté par le policier. Pendant ces
quelques secondes, Mathilde a souhaité elle aussi signaler cette interpellation en
disant: « À l'arrestation! » La policière a rétorqué: « Ta gueule salope!», elle
l'a giflée, étranglée puis ceinturée pour la menotter sur la voiture de police. Des
étudiants alertés sont arrivés sur les lieux des interpellations en criant « Police
partout! Justice nulle part! ».

Antoine est sorti de la voiture tiré par son écharpe, le policier le projetant
contre le chambranle de la porte d'entrée du commissariat en lui disant: « T'es
con, c'est tout neuf ! » Ensuite, il a été obligé de traverser le couloir entre les
policiers en tenue anti-émeute qui lançaient à leur collègue: « Il n'est pas assez
abîmé » Derrière leur casque ils lancent un « Libérez nos camarades » en rigolant
et en frappant sur leur bouclier avec leur matraque. Celui qui le traîne dit aux
autres qu'il pue. Un gradé en cravate renchérit: « Qui pue à l'extérieur pue à
l'intérieur. »Dehors, six cars de CRS stationnent. Ils ''maintiendront l'ordre''
lors d'un rassemblement de solidarité quelques minutes plus tard. Mathilde, est
arrivée peu de temps après Antoine au poste. Elle est sortie de la voiture et
poussée en avant par la policière de la BAC qui lui disait: « T'avais qu'à pas
l'ouvrir ». Les policiers en tenue anti-émeute qui se tenaient devant l'entrée du
commissariat ont lancé à son passage « Reste mignonne ». Elle est entrée,
remarquant au passage Antoine qui était humilié verbalement dans la salle
d'alcootest. La policière l'a entraînée jusqu'à une cellule d'isolement pour la
faire déshabiller et procéder à une fouille. Une fois cela fait, elle l'a mise en
cellule de garde-à-vue.

A ce jour Antoine Bureau n'est pas poursuivi dans la mesure où la police n'a pas pu
prouver qu'il était responsable de la chute d'un policier lors de la manifestation
qui a eu lieu dans l'après midi, bien que les enquêteurs firent appel à la brigade
scientifique pour arriver à leurs fins. Par contre Mathilde Barthélemy est
poursuivie pour rébellion. Elle est convoquée au tribunal de Tours le 9 avril 2008
à 9 h.

Mathilde doit être relaxée ! Elle n'a fait que soutenir un camarade que les
policiers voulaient arrêter. Elle a subi des humiliations et des violences
policières.

La police n'a pas le droit d'interdire toute publicité lorsqu'elle agit ; elle n'a
pas le droit d'empêcher quiconque de photographier ses interventions ; elle n'a pas
le droit de refouler des personnes pour qu'elle puisse agir dans l'ombre sur la
voie publique ; elle n'a pas le droit d'empêcher d'alerter lorsqu'une arrestation
est en cours ; elle n'a pas le droit de taper, d'humilier des personnes arrêtées et
retenues dans un commissariat. Bien souvent, pour couper court à toutes poursuites
à leur encontre, les policiers accusent leurs victimes de les avoir outragés ou de
s'être rebellées.

Nous appelons à un rassemblement pour soutenir notre camarade, dénoncer les
méthodes policières et la criminalisation des mouvements sociaux le 9 avril à 8 h
30 devant le Palais de Justice de Tours.

La Commission anti-répression de Tours

source:http://www.ainfos.ca/fr/ainfos07364.html

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