La Commission européenne a annoncé, lundi, qu'elle envisageait de lancer une mise en garde dite "précoce" à la France en raison du dérapage de son déficit public. "Dans l'hypothèse qui est la nôtre, à savoir de maintien en l'état des politiques actuelles, le déficit sera de 3% (du PIB) l'année prochaine", en 2009, a indiqué le commissaire à l'Économie Joaquin Almunia, soit la limite maximale autorisée par le Pacte européen de stabilité et de croissance.
La Commission européenne a annoncé, lundi, qu'elle envisageait de lancer une mise en garde dite "précoce" à la France en raison du dérapage de son déficit public. "Dans l'hypothèse qui est la nôtre, à savoir de maintien en l'état des politiques actuelles, le déficit sera de 3% (du PIB) l'année prochaine", en 2009, a indiqué le commissaire à l'Économie Joaquin Almunia, soit la limite maximale autorisée par le Pacte européen de stabilité et de croissance.
Jeudi soir, pendant son interview télévisée , Nicolas Sarkozy a pourtant assuré que le déficit public serait "réduit" à l'horizon 2012, "grâce au non-remplacement d'un départ à la retraite d'un fonctionnaire sur deux". Le chef de l'État a maintenu l'objectif de "zéro déficit en 2012". Bien plus optimiste que Bruxelles, Paris a réaffirmé, lundi, ses prévisions : 2,5 % en 2008 et 2 % en 2009. Un point de moins que les estimations de Bruxelles.
"N'importe quelle déviation aura comme conséquence un nouveau déficit excessif"
Lundi, Joaquin Almunia s'est montré menaçant : "N'importe quelle déviation, même minimale, aura comme conséquence un nouveau déficit excessif." Une sanction de Bruxelles tomberait au plus mal pour Paris, qui s'apprête à démarrer sa présidence de l'UE. D'autant que la France avait déjà obtenu, en juillet 2007, un report à 2012 du retour à l'équilibre budgétaire qui, à l'origine, avait été fixé à 2010 pour tous les pays de la zone euro.
Étroitement liées au déficit, les prévisions de croissance diffèrent également entre la France et l'Europe. Pour 2008, Paris table sur 1,7 % à 2 %. L'UE s'attend à 1,6 %. L'an prochain, Paris prévoit de 1,75 à 2,25 %, Bruxelles 1,4 %. La guerre des chiffres a commencé...
source:Le Point.fr
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