Le siège du Medef a été perquisitionné, jeudi 10 avril, pendant plus de huit heures par la brigade financière, en présence d'un représentant du parquet et du juge Roger Le Loire, chargé depuis le 4 décembre 2007 de l'instruction sur les retraits en liquide de 19 millions d'euros de l'UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie).
Le siège du Medef a été perquisitionné, jeudi 10 avril, pendant plus de huit heures par la brigade financière, en présence d'un représentant du parquet et du juge Roger Le Loire, chargé depuis le 4 décembre 2007 de l'instruction sur les retraits en liquide de 19 millions d'euros de l'UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie).
Les policiers étaient notamment à la recherche d'éléments sur ce que savait Laurence Parisot, la présidente du Medef. Ils ont saisi des agendas, des documents comptables, des procès-verbaux de réunion et des courriers électroniques qui semblent confirmer qu'elle ignorait effectivement avant sa médiatisation l'existence de ce système occulte.
Mme Parisot avait indiqué n'avoir été informée de ces financements, mis en place en 1972 par l'un de ses lointains prédécesseurs, que "la veille de la publication des faits par Le Figaro", soit le 25 septembre 2007 (Le Monde du 9-10 mars).
SIX PERSONNES EN EXAMEN
Daniel Dewavrin, le prédécesseur de Denis Gautier-Sauvagnac à la présidence de l'UIMM, avait aussitôt affirmé qu'elle était "parfaitement au courant" au moins avant l'été 2007, une affirmation confirmée par l'avocat de M. Gautier-Sauvagnac et par Arnaud Leenhardt, président de l'UIMM de 1992 à 1999. Mme Parisot avait répondu qu'ils étaient de "sacrés menteurs".
L'organisation patronale a indiqué, jeudi, "collaborer pleinement et en toute transparence avec les autorités judiciaires afin de les aider à faire toute la lumière dans l'affaire de l'UIMM". Le Medef a de nouveau rappelé que "les fédérations professionnelles et les organisations territoriales étaient des adhérents du Medef et non des filiales", sur lesquelles il n'avait aucun "pouvoir de contrôle".
Six personnes ont à ce jour été mises en examen, principalement pour "abus de confiance". M. Gautier-Sauvagnac, alors président et délégué général de l'UIMM, qui s'est borné à reconnaître avoir versé 18,9 millions d'euros entre 2000 et 2007 à "des organismes de la vie sociale" ; Dominique de Calan, délégué général adjoint, et la chef comptable Dominique Renaud, poursuivie aussi pour destruction de documents.
Ont été mis aussi en examen Bernard Adam, ancien directeur financier de l'UIMM, Alain Noqué, directeur des relations extérieures, puis Daniel Dewavrin, la veille de la perquisition, qui avait notamment emprunté 5 000 euros à l'organisation pour partir en week-end faute d'avoir eu le temps de passer à la banque.
http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/04/11/perquisition-au-siege-du-medef_1033500_823448.html
1 commentaire:
lol
j'adore..
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