12/04/2008

Au sujet des « bénéfices » de la SNCF…

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Grâce à ses bénéfices records de 2007, de plus d’un milliard d’euros, la SNCF va verser cette année et pour la première fois de son histoire (depuis 1938), des dividendes à l’Etat-actionnaire, pour un montant de 130 millions d’euros.


Voilà ce que nous avons pu lire dans les journaux et entendre sur toutes les ondes et antennes des médias français ces derniers jours. Tous se sont empressés de reprendre les annonces diffusés par le service de communication de la SNCF et ont loué, sans demi-mesure, le système ferroviaire français.
Le « Midi Libre » a salué « cette performance remarquable, à mettre au crédit de tous les salariés de l’entreprise », et vanté « une couverture nationale excellente (…) le transport ferroviaire français à de quoi faire rêver les étrangers », tandis que « Les Echos » analysaient de cette façon les données économiques : « le groupe a enregistré un bénéfice net de 1 milliard d’euros, dégagé un cash-flow libre de 300 millions et ramené son taux d’endettement à 56% ».

Désinformation !








Grâce à ses bénéfices records de 2007, de plus d’un milliard d’euros, la SNCF va verser cette année et pour la première fois de son histoire (depuis 1938), des dividendes à l’Etat-actionnaire, pour un montant de 130 millions d’euros.


Voilà ce que nous avons pu lire dans les journaux et entendre sur toutes les ondes et antennes des médias français ces derniers jours. Tous se sont empressés de reprendre les annonces diffusés par le service de communication de la SNCF et ont loué, sans demi-mesure, le système ferroviaire français.
Le « Midi Libre » a salué « cette performance remarquable, à mettre au crédit de tous les salariés de l’entreprise », et vanté « une couverture nationale excellente (…) le transport ferroviaire français à de quoi faire rêver les étrangers », tandis que « Les Echos » analysaient de cette façon les données économiques : « le groupe a enregistré un bénéfice net de 1 milliard d’euros, dégagé un cash-flow libre de 300 millions et ramené son taux d’endettement à 56% ».

Désinformation !


Des informations qui ont de quoi faire bondir le contribuable un tant soit peu informé, qui plus est lorsqu’il est aussi usager des transports SNCF et connaît les prix faramineux pratiqués ! « Comment peut-on parler de bénéfices quand on sait que l’Etat verse plus de 13 milliards d’euros de subventions à la SNCF ? », s’est indigné Christian Gérondeau, écrivain et président de la fédération des automobiles-clubs et des usagers de la route*. En effet, sur un chiffre d’affaires de plus de 20 milliards d’euros, seuls 8 milliards sont tirés de ses recettes : la différence provient de la poche du contribuable. Sans compter que la dette de la SNCF (allégée d’1 milliard d’euros, se réjouissent encore les médias unanimes) s’élève toujours à plus de 4,5 milliards d’euros. Difficile, dans ces conditions, de se satisfaire de la gestion de la SNCF et des 130 millions de dividendes reversés à l’Etat… qui va d’ailleurs s’empresser d’en investir 40 % dans les Réseaux Ferrés de France (RFF) ! « En réalité, on voit bien qu’il n’y a aucune raison de se réjouir : la SNCF est un poste de dépense publique colossal, dont une bonne moitié pourrait être évitée », tempête Christian Gérondeau. Une imposture à laquelle la Cour des Comptes pourrait – enfin ! – s’intéresser : Philippe Séguin, le Premier président, ayant annoncé qu’un rapport était en cours d’élaboration… Ce sera une première.

*Auteur de Les danseuses de la République : SNCF, transports publics et autres – septembre 2004 (L’Harmattan éditeur) et de Ecologie : la grande arnaque (Albin Michel).

source:http://www.contribuables.org/

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