Depuis plus d’une semaine maintenant des rumeurs circulent à Paris selon lesquelles telle ou telle catégorie de sans papiers pourrait exceptionnellement être régularisée. Les conditions sont variables selon les jours, les milieux et les endroits, mais toutes font naître des espoirs qui seront déçus et amènent des sans papiers à engager des démarches qui se concluront par un refus de séjour et une Obligation de quitter le territoire (OQTF).
Depuis plus d’une semaine maintenant des rumeurs circulent à Paris selon lesquelles telle ou telle catégorie de sans papiers pourrait exceptionnellement être régularisée. Les conditions sont variables selon les jours, les milieux et les endroits, mais toutes font naître des espoirs qui seront déçus et amènent des sans papiers à engager des démarches qui se concluront par un refus de séjour et une Obligation de quitter le territoire (OQTF). Des queues de plusieurs centaines de personnes se forment tous les jours à la porte des centres de réception des étrangers (CRE) notamment rue d’Aubervilliers, av. du Maine et rue Truffaut, provoquant cohue et bousculades. Mercredi 2 juillet, un policier a cru bon d’utiliser sa bombe lacrymogène pour calmer la foule rue d’Aubervilliers. Dans le mouvement de panique qui s’en est suivi, un homme a été précipité d’un pont de chemin de fer en contrebas faisant une chute de 6 mètres dont il se tire miraculeusement avec des blessures seulement. Cinq autres victimes ont été secourues par les pompiers.
L’objectif chiffré de M. Hortefeux en matière d’expulsions et son annonce, le 19 juin, d’un nombre de reconduites aux frontières artificiellement gonflé réduit les sans papiers au désespoir et à la terreur. Dans ce contexte, ils sont prêts à s’accrocher à n’importe quel espoir, même le plus infondé.
Interrogée par la presse, la Préfecture de Police a démenti les bruits selon lesquels il serait procédé à des régularisations à titre exceptionnel. Mais en même temps, les policiers chargés du maintien de l’ordre aux abords des CRE dispersent ceux que leur capacité d‘accueil ne permet pas de recevoir en leur recommandant de revenir le lendemain. Ce faisant, ils entretiennent la rumeur.
Le Réseau Éducation Sans Frontières demande à la Préfecture de Police de prendre ses responsabilités, de tout mettre en œuvre pour que cette rumeur ne devienne pas un véritable piège pour les étrangers et d’informer honnêtement et clairement les usagers se présentant aux CRE, notamment par voie d’affichage.
La politique de persécution des étrangers sans papiers conduite par le ministère de M. Hortefeux ne doit pas s’accompagner, en plus, d’un jeu indécent avec les espoirs de dizaines de milliers de personnes.
Contacts sur ce dossier : Brigitte Wieser 06 88 89 09 29 - Richard Moyon 06 12 17 63 81
source:http://www.educationsansfrontieres.org/?page=sommaire
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