02/10/2008

Sévère dérapage par fonctionnaires de Police zélés

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Enquête au conseil régional de Rhône-Alpes: "inadmissible" pour le ministère de l'Intérieur
AFP
AFP - il y a 20 minutes

PARIS, 1 oct 2008 (AFP) - L'enquête de police demandant à la direction des ressources humaines du conseil régional Rhône-Alpes des renseignements sur la religion de ses salariés est "inadmissible, déplacée", selon le ministère de l'Intérieur dont l'AFP a obtenu sa réaction mercredi soir.








"Auriez-vous l'amabilité de m'indiquer si parmi votre personnel, vous avez des agents de confession autre que chrétienne (...) pouvez-vous me dire si certains d'entre eux ont demandé des aménagements d'horaires ou de service pour pratiquer leur religion", était-il écrit dans un courriel en provenance d'un agent de la sous-direction de l'Information générale (SDIG) de la Direction départementale de la Sécurité publique du Rhône (DDSP), anciennement les Renseignements Généraux.

Cette "enquête" est inadmissible, totalement déplacée", a assuré le cabinet du ministre, Michèle Alliot-Marie.

Le ministre "a immédiatement saisi le directeur général de la police nationale pour diligenter une enquête hiérarchique interne dont les résultats doivent lui parvenir dans un délai très bref qui ne doit pas dépasser vingt-quatre heures", a-t-on ajouté de même source.

"Il est totalement inadmissible d'adresser ainsi à une collectivité locale une question de la sorte, sur un sujet qui n'a pas sa place dans les activités d'un Service départemental d'information générale", a-t-on poursuivi au cabinet du ministre.

Le 26 septembre, le président PS de la région, Jean-Jack Queyranne, avait interrogé le ministre de l'Intérieur "sur cette enquête qu'il trouve choquante tant dans son principe que dans les modalités de sa mise en oeuvre".

Cette lettre "n'était pas encore parvenue à la ministre ni à son cabinet", a-t-on ajouté Place Beauvau où on a découvert cette affaire par une dépêche de l'AFP.

Le ministre "ne manquera pas de tirer toutes les conséquences qui s'imposeraient au vu des résultats de l'enquête hiérarchique interne, d'ici à vingt-quatre heures au plus tard", a-t-on conclu de même source.


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