L'extension du travail dominical continue de diviser les députés de l'UMP, malgré les tentatives de conciliation au sein du groupe. 48 élus de la majorité publient sur LEXPRESS.fr une tribune intitulée "Touche pas à mon dimanche !"
L'extension du travail dominical continue de diviser les députés de l'UMP, malgré les tentatives de conciliation au sein du groupe. 48 élus de la majorité publient sur LEXPRESS.fr une tribune intitulée "Touche pas à mon dimanche !"
Chez les députés UMP et Nouveau Centre, les opposants à l'extension du travail dominical ne désarment pas. 48 élus de la majorité publient ce jeudi sur LEXPRESS.fr une tribune dans laquelle ils réaffirment leur opposition à la proposition de loi de leur collègue UMP des Bouches-du-Rhône Richard Maillé que le gouvernement souhaite inscrire à l'ordre du jour du Palais-Bourbon dès la première quinzaine de décembre.
Lire "Touche pas à mon dimanche!", le texte de la tribune
Le projet prévoit que tous les commerces de détail pourront ouvrir le dimanche dans les zones dites "touristiques" et que les magasins d'alimentation pourront ouvrir dans toute la France jusqu'à 13 heures. Enfin, les enseignes de la vingtaine de "zones d'attractivité commerciale exceptionnelle" des agglomérations de plus de 1 million d'habitants (Paris, Lyon, Marseille, Lille) seront autorisées à ouvrir sur proposition du conseil municipal et après consultation du président d'agglomération.
Dans leur texte, les députés récalcitrants démontent tout d'abord l'intérêt économique d'une telle mesure. "L'acte d'achat ne serait que transféré de la semaine au dimanche. Les sites qui ouvrent le dimanche perdent ainsi 30% de leur activité du samedi. Les 30 000 emplois créés ne seraient que transférés de la semaine au week-end", estiment-ils. Et d'enfoncer le clou: "La hausse du pouvoir d'achat ne se décrète pas par l'ouverture des magasins le dimanche", explique la tribune, à l'initiative du député des Côtes d'Armor, Marc Le Fur, vice-président de l'Assemblée.
Attachés à la défense du petit commerce, les signataires entendent également préserver "ce moment de fraternité" que représente pour eux le dimanche chômé. "Le travail le dimanche, c'est une menace pour les familles. C'est leur retirer un des rares moments de la semaine où elles peuvent se retrouver pour partager des moments indispensables qui participent à la construction de chacun. Pourquoi leur retirer ce refuge essentiel?", écrivent les signataires, qui ne veulent pas être assimilés à un quelconque "parti catholique".
Alors que le patron des députés UMP, Jean-François Copé, a affirmé mardi qu'un "accord extrêmement large" s'était dégagé en faveur du texte après une réunion avec les ministres Xavier Bertrand (Travail) et Luc Chatel (Consommation), le débat n'est visiblement pas clos. Faut-il s'attendre à un nouveau couac lors de la discussion du texte en séance ?
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