15/01/2009

Des centaines de manifestants contre la visite de Sarkozy

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L'intersyndicale CFDT, CGT, FO, FSU, UNSA, CFTC et CFE-CGC a ignoré l'invitation aux vœux du président pour protester contre la politique du gouvernement en matière d'emplois. Des lycéens se sont joints au rassemblement.

(source : tempsreel.nouvelobs.com)


Des centaines de personnes ont manifesté jeudi 15 janvier à Vesoul contre la visite de Nicolas Sarkozy, venu présenter ses vœux aux "forces économiques" du pays. Le chef de l'Etat a demandé un plan de relance de l'automobile qui bénéficie aux salariés, et non aux banques.
Quelque 300 et 350 lycéens, qui défilaient pour la suppression définitive de la réforme Darcos de l'Education, se sont brièvement joints au rassemblement de leurs aînés - 350 selon la police, 450 selon les organisateurs.

L'intersyndicale CFDT, CGT, FO, FSU, UNSA, CFTC et CFE-CGC, qui avait appelé à manifesté, a ostensiblement ignoré l'invitation du président à se rendre à ses voeux, tout comme des élus de gauche tels que Pierre Moscovici.
"On a décliné l'invitation qui s'adressait aux forces économiques de la Nation car nous sommes une force sociale", a dit Thierry Navarro, secrétaire régional de l'Union départementale CFDT de Haute-Saône.

Fort taux de chômage en Franche-Comté

"Nous ne cautionnons pas la politique mise en place pour l'emploi, les salaires et le pouvoir d'achat: il y a un problème d'incohérence entre la politique affichée par le gouvernement et la politique réelle de terrain", a-t-il souligné.

Parmi les banderoles, il y avait notamment une pancarte réclamant "du fric pour les salariés, pas pour la délinquance boursière et financière, sans contrôle".
"Nous désirons un plan de relance économique directement bénéficiaire aux salariés et à l'emploi, et non pas des cadeaux aux banques et aux entreprises qui manquent de transparence", a dit Carole Courtois, membre de l'Union départementale CGT de Haute-Saône.

L'intersyndicale a mis en avant dans un tract qu'en Franche-Comté, berceau de l'automobile française très touché par la crise, "le taux de chômage croit deux fois plus vite que la moyenne nationale, +4,7% contre 2,4 en un mois".
Nicolas Sarkozy a essayé jeudi de rassurer les salariés franc-comtois en déclarant que l'Etat "va mobiliser beaucoup d'argent" pour le secteur automobile et qu'il se battra contre les délocalisations.

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