11/01/2009

Psychiatrie : Sarkozy a promis jeudi de "retravailler" son message pour gommer l'accent securitaire

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Le président de la République, qui avait "heurté" le monde de la psychiatrie par un discours très sécuritaire en décembre, a promis jeudi de "retravailler" son message pour gommer l'accent mis sur les patients violents, selon plusieurs médecins reçus à l'Elysée.






Nicolas Sarkozy promet aux psychiatres de "retravailler" son message
AP 08.01.2009 20:37
Le président de la République, qui avait "heurté" le monde de la psychiatrie par un discours très sécuritaire en décembre, a promis jeudi de "retravailler" son message pour gommer l'accent mis sur les patients violents, selon plusieurs médecins reçus à l'Elysée.


Lors du discours de Nicolas Sarkozy le 2 décembre dans un hôpital psychiatrique d'Antony (Hauts-de-Seine), "nous avions été un peu heurtés par le discours (...) qui nous semblait s'orienter exagérément sur les dispositions sécuritaires", a noté le Dr Pierre Faraggi, président du Syndicat des psychiatres des hôpitaux à la sortie d'une réunion entre le président, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, des psychiatres, des personnels soignants, des directeurs d'établissement et des représentants des patients et des familles.


M. Sarkozy a dit à ses interlocuteurs "que le message devait être retravaillé, qu'il mettrait une certaine priorité sur la psychiatrie et que ce ne serait pas que sécuritaire", a rapporté le Dr Norbert Skurnik, président de l'intersyndicale de défense de la pyschiatrie publique. "C'était une ouverture, et maintenant nous jugerons sur les actes", a déclaré le Dr Faraggi.



"Le président a voulu montrer son intérêt et son attachement à ce que sa politique pour la psychiatrie soit comprise dans sa globalité", a aussi expliqué la ministre de la Santé. "L'objectif est d'améliorer la qualité et la sécurité des soins dans une approche globale du patient et de la discipline psychiatrique", traduit un communiqué diffusé par l'Elysée.


Mme Bachelot a annoncé un prochain déplacement de Nicolas Sarkozy dans un établissement psychiatrique. Lors de son déplacement de décembre, il avait fait allusion à plusieurs faits divers, notamment la mort d'un jeune homme poignardé à Grenoble par un schizophrène qui avait fugué d'un hôpital psychiatrique, et avait annoncé un durcissement des conditions de sortie des patients hospitalisés d'office dans ces établissements.


La réunion de jeudi a fait le point sur l'avancement du futur projet de loi annoncé par Nicolas Sarkozy.


Le texte portera sur deux axes principaux, a rappelé Mme Bachelot: la création d'une obligation de soins "en ville" comme alternative à l'hospitalisation d'office et, surtout, la modification des autorisations de sortie. Nicolas Sarkozy a souhaité que la sortie, même temporaire, des patients hospitalisés de force soit soumise à l'approbation finale du préfet ou "dans certains cas (de) la justice". AP





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