08/04/2009

IVAN BEMBSKY, il re-marche , mais les papiers n'arrivent pas

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Ivan attend la guérison, ses parents la régularisation
Par David Servenay | Rue89 | 07/04/2009 | 23H45

Bonne nouvelle : le petit Ivan marche, parle et va à l'école. Un an et demi après le dramatique accident du jeune adolescent à Amiens, tombé du quatrième étage alors que la police voulait expulser sa famille, ses avocats et RESF se battent toujours pour obtenir leur régularisation.




L'état de santé d'Ivan

La nouvelle ne fera jamais la une des journaux, mais depuis quelques temps, Ivan Dembsky retrouve petit à petit ses facultés. Un vrai miracle pour cet adolescent de 16 ans, tombé du balcon de son appartement au quatrième étage, le 9 août 2007, alors que la police faisait découper la porte pour expulser les parents. Résultat : des jours de coma, un état critique et finalement, une lente remontée vers la vie.

« C'est un garçon très intelligent », souligne son avocat Francis Lec. Ivan parle, marche et va au collège où il rattrape le temps perdu. « Mais attention, précise l'avocat, son cas n'est pas consolidé. Il est sauvé, mais on ne sait pas s'il restera des séquelles. Il poursuit sa rééducation. » D'après sa « marraine RESF », Catherine Renaud, il a encore des problèmes de vision et fait l'objet d'un suivi à l'hôpital.
La situation de ses parents

Pour le moment, sa mère Natalia Aboueva bénéficie d'un titre de séjour provisoire d'un an, jusqu'au 27 décembre 2009. Son père, Andréï Dembsky, a moins de facilités : il doit renouveler son titre de séjour tous les trois mois. Des papiers accordés à « titre humanitaire ».

En fait, pour établir un titre de séjour de dix ans à toute la famille, la préfecture de la Somme attend un justificatif de l'identité d'Ivan. Explication : le jeune garçon est né en Russie, mais l'ambassade de Russie à Paris n'a jamais répondu aux nombreux courriers des parents et de leur avocat. Il n'existe donc aucun justificatif légal de sa naissance. Son avocat a donc initié une procédure de « jugement supplétif d'acte de naissance », toujours en cours.

« La préfecture nous a dit : quand le jugement du Tribunal de Grande Instance sera définitif, alors les parents seront régularisés. »

Côté professionnel, la mère est toujours animatrice au centre Léo Lagrange d'Amiens. Le père, électricien, est aujourd'hui sans emploi, après avoir longtemps travaillé sur le chantier du Zénith, aujourd'hui terminé. Or, les seules régularisations autorisées aujourd'hui dans la Somme se font par le travail, avec un contrat de travail (CDI) de plus d'un an dans les secteurs définis comme « métiers sous tension ».
Le symbole politique

Au Réseau éducation sans frontières, Marcel Dekervel, responsable RESF dans la Somme, ne cache pas que les parents d'Yvan ont pris leur distance avec l'association. Ils viennent occassionnellement. D'abord et avant tout par souci de discrétion :

« D'un coté, on a voulu respecter le vœu de la famille de rester loin des médias, notamment biélorusses, parce que le père, Andréï, a été accusé d'avoir déserté en Tchétchénie. De l'autre, on sait que la médiatisation sert à faire pression sur le préfet dans bien des cas. Dans cette affaire, l'Etat n'a pas voulu nous écouter, notamment le préfet, M. Comet qui s'est comporté comme premier de la classe de Hortefeux. Il a été remplacé il y a dix jours. »

Henri-Michel Comet est devenu secrétaire général du ministère de l'Intérieur. Francis Lec n'a pas entamé d'action en responsabilité vis-à-vis de l'Etat, notamment parce que l'état de santé d'Yvan n'est pas stabilisé. L'avocat qui est aussi un élu socialiste local, ne manque pas l'occasion de rappeler la promesse du précédent ministre de l'Immigration et de l'identité nationale :

« Juste après les faits, à l'été 2007, Brice Hortefeux nous avait indiqué qu'ils pourraient être régularisés. »

Promesse désormais dévolue au nouveau titulaire du poste, Eric Besson.









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